Optimiser l’autonomie des voitures électriques est un défi de taille. Récemment, un organisme allemand a passé au crible les performances en matière de récupération d’énergie, avec des résultats parfois surprenants.
L’étude récente menée par l’organisme allemand ADAC a brisé certains mythes entourant les performances des voitures électriques. Contrairement à l’idée reçue, un poids élevé n’est pas nécessairement un frein à l’efficacité énergétique. En effet, les modèles les plus lourds se sont avérés les plus aptes à récupérer l’énergie cinétique lors des phases de freinage ou de décélération.
La course à la récupération d’énergie
Pour parvenir à cette conclusion, l’ADAC a mené deux séries de tests distincts. Dans un premier temps, trois véhicules, une BMW i7, une Tesla Model Y et une Dacia Spring ont été soumis à un parcours montagneux.
Si la citadine roumaine s’est montrée la plus économe en consommation d’énergie à la montée, c’est la berline allemande qui a brillé lors de la descente, récupérant près de 50 % de l’énergie dépensée.
Des conditions identiques pour une comparaison équitable
La seconde phase de l’étude s’est appuyée sur les données de Green NCAP, un organisme indépendant partenaire de l’ADAC. Grâce à cette collaboration, 19 modèles différents ont pu être comparés dans des conditions strictement identiques, sur un parcours de référence parfaitement plat.
C’est la berline chinoise Nio ET7 qui s’est hissée au sommet de ce classement, avec un impressionnant taux de récupération d’énergie de 31 %. Elle devance l’Ioniq 6 de Hyundai (29 %) et l’ID.5 de Volkswagen (26 %). À l’opposé, la légère Dacia Spring accuse un retard considérable, fermant la marche avec seulement 9 % d’énergie récupérée, pénalisée par son poids plume atypique pour une électrique.
Un atout à nuancer
Bien que la récupération d’énergie représente un avantage indéniable des véhicules électriques, les experts de l’ADAC rappellent que d’autres facteurs entrent en jeu pour maximiser l’autonomie. La consommation moyenne et l’aérodynamique jouent un rôle tout aussi crucial, en particulier sur autoroute où la récupération s’avère moins efficace.
De plus, les capacités de récupération varient sensiblement selon le type de parcours emprunté, la température de la batterie ou encore son niveau de charge. Une batterie froide ou complètement rechargée limitera fortement les performances de récupération.
Un subtil dosage entre tous ces éléments sera donc nécessaire pour tirer le meilleur parti de chaque modèle électrique. L’étude de l’ADAC démontre en tout cas que le poids, longtemps considéré comme un frein, peut au contraire s’avérer un allié de taille dans la course à l’efficience énergétique.
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