Afin d'endiguer le problème des constructeurs de voitures européens, l'instauration d'une taxe de 50 % sur l'importation des voitures électriques chinoises vers l'Europe pourrait voir le jour. Bonne ou mauvaise nouvelle ? Essayons de répondre à cette question ci-dessous !
L'Union européenne envisage d'imposer des droits de douane considérables sur l'importation des voitures électriques chinoises en Europe. Cette taxe pourrait atteindre 50 %, et cela dans l'optique de freiner la concurrence jugée « déloyale de la part des constructeurs chinoises ». L'enquête anti-subventions de Bruxelles sur les voitures électriques chinoises devrait bientôt aboutir.
Cependant, des experts estiment déjà que des mesures punitives d'une ampleur plus importante seraient nécessaires afin de dissuader les constructeurs automobiles chinois. Quel serait l'impact d'une telle décision ? Essayons de comprendre les enjeux dans ce qui suit !
Hausse de la taxe : un excellent moyen pour limiter l'importation des voitures électriques chinoises ?
Actuellement, les importations de véhicules électriques chinois sont soumises à un tarif douanier européen de 10 %, ce qui représente environ 2 100 euros par véhicule. Cependant, selon une analyse du Rhodium Group, même avec un droit de douane de 30 %, les entreprises chinoises pourraient encore tirer une marge bénéficiaire considérable.
Du coup, pour rendre le marché européen moins attractif aux yeux des exportateurs chinois de véhicules électriques, il faudrait penser à la hausse des droits de douane de l'ordre de 40 à 50 %. Le rapport du Rhodium Group avait même indiqué qu'une taxation plus élevée serait plus que nécessaire.
Quel est l'impact d'une telle décision pour les constructeurs de voitures électriques ?
Malgré cette restriction, les constructeurs automobiles chinois, tels que BYD, pourraient opter pour l'offensive. En effet, ils pourront être en mesure de baisser leurs prix afin d'atteindre leurs objectifs. À savoir, gagner davantage de parts de marché en Europe.
Il faut aussi comprendre que cette hausse pourra impacter la compétitivité des constructeurs européens et américains. En effet, beaucoup d'entre eux fabriquent leurs voitures en Chine et les vendent dans l'ensemble de l'Europe. Si une augmentation des droits de douane se fait sentir, ils seront affectés de plein fouet.
Face à cette menace, Pékin a dénoncé un protectionnisme exagéré. Le gouvernement chinois affirme que ses entreprises sont tout simplement plus compétitives devant les constructeurs européens et américains.
De leur côté, des fonctionnaires de l'Union européenne ont indiqué que des droits de douane préliminaires pourraient être imposés dès le mois de mai. Cela va à l'encontre de la date limite fixée en juillet. Entre temps, une augmentation des subventions dédiées à la mobilité écologique serait envisagé. La seule condition : acheter une voiture électrique fabriquée en Europe.
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