Faire couper le téléphone des candidats au Bac ne suffit plus pour éviter les fuites vers l’extérieur. Avec l’arrivée des objets connectés, la fraude elle aussi se connecte et mène la vie dure aux examinateurs.
Des objets toujours plus connectés et… de nouvelles façons de frauder !
Il est loin le temps de la bonne vieille pompe au fond de la trousse. Avant l’arrivée des objets connectés dans le quotidien, les candidats n’avaient pas beaucoup d’autres possibilités pour tenter de frauder, mis à part peut-être les stratégies fantaisistes des Sous doués avec peu de chances de réussites dans la réalité. Mais avec le panel de petits appareils à présent disponibles sur le marché, les possibilités pour les tricheurs s’élargissent.
C’est ce qu’il s’est passé en Algérie lorsqu’une candidate s’est fait prendre la main dans le sac, alors qu’elle se faisait communiquer via une petite puce dans son oreille les réponses de son examen par un correspondant.
Montres connectées interdites
Des mesures ont pourtant été prises. L’année dernière déjà, la Maison des Examens envoyait aux établissements où se tenaient les épreuves un fax les informant que certains élèves pourraient avoir à leur poignet des montres connectées qui risqueraient d’être utilisées « de manière frauduleuse » et interdisait la présence de celles-ci dans les salles au même titre que les tablettes et les smartphones. Un bannissement qui reste valide pour la session 2015.
Les calculatrices vont-elles aussi être soumises à une règlementation stricte. D’ici 2018, le ministère de l’Éducation nationale n’autorisera que les appareils équipés d’un mode « examen ». Cette fonctionnalité bloque l’accès à la mémoire interne de la machine et un petit voyant rouge clignote pour informer les examinateurs que le mode a bien été enclenché. Ces dispositions permettront d’éviter que d’éventuels tricheurs stockent leurs cours dans la mémoire de leur calculette et les consultent.
En Chine, dans la province du Luoyang on a décidé de « traiter le mal par le mal » en utilisant un drone pour surveiller les examens et brouiller ainsi l’émission d’éventuels signaux radio, et localiser la provenance de ceux-ci.
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