La transition vers les véhicules électriques bouscule les codes de l’industrie automobile. Tandis que les pionniers imposent un rythme effréné, les retardataires jouent leur avenir sur leur capacité à se réinventer avant que le rideau ne tombe.
Le vent de l’électrification souffle avec ardeur sur l’industrie automobile. Après des décennies à faire ronronner les moteurs thermiques, les constructeurs doivent composer une nouvelle partition pour rester dans la course. Et le tempo s’accélère, obligeant certains à se réinventer à toute vitesse pour éviter de rester sur le bas-côté.
Les chefs de file prennent leurs marques
Bien que le chemin soit parsemé d’embûches, quelques acteurs ont pris les devants et imposent désormais la cadence. Dans cette chorégraphie électrique, les marques Tesla ainsi que BYD font figure de chorégraphes, traçant la voie aux autres marques. Non loin derrière, Stellantis, puis Mercedes et Renault suivent le mouvement avec agilité, s’efforçant de ne pas perdre le rythme.
Rattraper le retard, un défi de taille
Cependant, pour d’autres, le changement de cap s’avère plus ardu. Ford et GM, pourtant des poids lourds de l’industrie, peinent à trouver leurs marques dans cette nouvelle danse. Le spectre du fameux « effet Kodak » plane, rappelant le sort du géant de la photographie dépassé par la révolution numérique.
Du côté des constructeurs nippons également, l’adaptation semble laborieuse. Suzuki, Mazda, Nissan, Honda et même le titan Toyota semblent éprouver des difficultés à se défaire de leur amour pour les moteurs traditionnels. Certains, comme Mitsubishi, vont jusqu’à renoncer à des marchés entiers, incapables de tenir la cadence face à la concurrence locale.
Une dernière danse avant le rideau ?
Malgré les remises en cause récentes, l’échéance de 2035 pour l’interdiction des véhicules thermiques neufs reste bien ancrée. Les retardataires n’ont donc d’autre choix que d’accélérer leurs pas de danse vers l’électrification. Partenariats technologiques, investissements massifs et reconversions en profondeur seront les figures imposées de leur nouvelle chorégraphie.
Car dans cette nouvelle ère de la mobilité, ceux qui manqueront le coche risquent bien de voir le rideau se fermer définitivement sur leur spectacle. La musique a changé, et il faut désormais l’accompagner sur un rythme électrique sous peine de disparaître de la scène automobile.
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