En repensant totalement ses usines et ses méthodes d’assemblage, Tesla vise à diviser par deux ses coûts de production pour lancer dès 2024 un modèle électrique abordable à 25 000 dollars.
Fini le ballet centenaire des chaînes de montage à la Henry Ford. Exit les traditionnelles carrosseries rectangulaires transportées d’une station à l’autre. Chez Tesla, on pense désormais « out of the box » – ou plutôt « unboxed » – en imaginant un processus de fabrication totalement repensé.
Une usine éclatée pour plus d’efficacité
Le secret ? Assembler en parallèle les différents composants d’un véhicule dans des zones spécialisées, avant de les réunir pour la dernière étape. Une petite révolution logistique qui évite les goulets d’étranglement des méthodes séquentielles.
Résultat : des économies substantielles sur les infrastructures coûteuses comme les cabines de peinture. Selon les analystes, l’investissement dans ces ateliers pourrait être réduit de moitié. Un véritable tour de force qui se traduira aussi par un encombrement divisé par deux pour les futures usines « unboxed ».
La Tesla à 25 000 dollars en ligne de mire
Mais ce n’est pas tout. En optimisant les flux, en supprimant les déplacements superflus d’un châssis encombrant, l’entreprise Tesla espère booster la productivité de ses équipes. Un gain de temps et d’efficacité décisif pour atteindre son objectif : écouler 20 millions de véhicules par an d’ici 2030, contre 1,8 million en 2023.
Ambitieux ? Certainement. Mais cette réinvention de la fabrication automobile pourrait bien permettre au constructeur de percer le dernier verrou: proposer enfin dès 2024 son modèle électrique tant attendu à 25 000 dollars. Une voiture qui, si le pari est gagné, pourrait révolutionner tout le marché.
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