Malgré les avancées de Tesla dans la conduite autonome avec son système Full Self-Driving et les efforts de son patron Elon Musk pour le proposer sous forme de licence aux concurrents, aucun des plus de 60 constructeurs automobiles n’a pour l’instant manifesté d’intérêt pour conclure un tel accord.
Aux yeux d’Elon Musk, la clé du succès réside dans le partage. Le fantasque patron de Tesla a ainsi proposé aux plus de 60 marques automobiles mondiales de mettre la main sur le précieux sésame de la conduite entièrement autonome. La fameuse technologie Full Self-Driving (FSD), joyau de la couronne de l’entreprise, serait en effet disponible sous forme de licence auprès des constructeurs rivaux. Une offre qui, pour l’heure, n’a séduit… personne.
Fiabilité en questions
D’où peut venir cette indifférence généralisée face à un produit aussi prometteur ? Les raisons sont multiples, mais gravitent autour d’une interrogation majeure : la fiabilité. Car si le FSD est considéré comme une avancée révolutionnaire, son parcours n’a pas été exempt de certains accrocs préoccupants pour l’image d’une technologie censée apporter la sécurité absolue sur les routes.
De récents incidents impliquant le système ont en effet eu de quoi refroidir l’enthousiasme du grand public et des professionnels. Les constructeurs hésitent donc, par prudence, à s’engager sur ce terrain encore inconnu.
Rêves de grandeur
Pourtant, chez Tesla, on garde espoir. L’entreprise d’Elon Musk mise énormément sur le potentiel de cette technologie pour propulser ses ambitions vers des sphères encore insoupçonnées. L’objectif ? Transformer le secteur automobile en rendant les routes plus sûres grâce au FSD, mais aussi s’imposer comme un incontournable fournisseur de logiciels, à l’instar d’un Microsoft de l’automobile.
Une telle évolution bouleverserait les codes traditionnels de l’industrie, où la valeur réside davantage dans le hardware que le software. Tesla chercherait ainsi à dépasser le simple cadre des ventes de véhicules pour engendrer des revenus massifs avec la licence de ses programmes high-tech.
La quête du Graal autonome
Mais les grands noms du secteur ne comptent pas se laisser distancer pour autant. De Ford à Mercedes en passant par GM, tous planchent d’arrache-pied sur leurs propres solutions de conduite autonome.
Si le FSD semble mieux se débrouiller que la concurrence dans les conditions urbaines complexes pour l’instant, chacun espère mettre au point le Graal ultime du « zero driver« . D’où cette réticence, pour l’heure, à s’appuyer sur une technologie extérieure, aussi révolutionnaire soit-elle.
Elon Musk parviendra-t-il à convaincre ses pairs du potentiel de son système ? L’avenir nous le dira. Mais la bataille pour la suprématie de la conduite autonome est définitivement lancée sur les routes.
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