Les possibilités en matière de technologie sont aujourd’hui infinies , et quand celle-ci rencontre l’art et le design, le cocktail peut être assez surprenant. Qui que vous soyez, nous vous proposons de découvrir plusieurs innovations et objets insolites présents dans le monde des objets connectés, mélant subtilement arts et techniques.
ArtBnB, ou comment rendre l’art visible et accessible
Lancé le 10 février sur KickStarter, ArtBnB est couplé avec le désormais si célèbre AirBnB. Le principe est simple : offrir de nouvelles possibilités pour les artistes, à tous les stades de carrières. ArtBnB est une plateforme numérique, qui permet aux artistes de vendre leurs oeuvres à travers les logements disponibles sur AirBnB. En effet, AirBnB est énormément utilisé, et bénéficie donc d’une place sur le marché qui lui accorde beaucoup de visibilité.
Ainsi, une galerie numérique répertorie toutes les oeuvres des artistes qui pourront être vues dans les logements. Les personnes qui louent un appartement pourront donc utiliser l’application ArtBnB pour numériser l’oeuvre qu’ils auront en face d’eux, afin de découvrir son histoire, son auteur et pourront aussi acheter une copie, un original ou tout autre oeuvre de l’artiste visible à partir de l’application.
AirBnB touche une commission, l’artiste vend une oeuvre, et le client reçoit son oeuvre. Tous les partis sont gagnants.
La mise en réseau d’artistes
Art2M est une société spécialisée dans la production et la diffusion d’oeuvres d’arts numériques au design insolites ou innovants. Cette mise en réseau international d’artistes, ingénieurs, techniciens, designers permet la création d’évènements ayant pour but de promouvoir l’art et les nouvelles technologies. Ces installations mettent la culture digitale au centre de chaque question.
Cette société assure la production d’objets d’art connectés en collaboration avec des artistes de tous domaines, allant de développeurs à des ingénieurs, en passant par des designers. Ces productions sont destinées au grand public, visant à offrir une expérience créative pour l’utilisateur.
Elle vise également à produire des oeuvres numériques entre arts et sciences, comme le Water Light Graffiti d’Antonin Fourneau. Cette oeuvre est un mur composé de plusieurs milliers de LED qui s’allument au contact de l’eau. Water Light permet de dessiner ou écrire des messages lumineux, dans un esprit magique et interactif.
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Le mobilier design et connecté par Martin Lecomte, Cocorico !
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Ce jeune français nous offre actuellement une nouvelle approche de la modernité. Son projet financé fin 2015 sur KickStarter, mèle design et technologie. Alliant un bureau art déco en bois massif fait main, un ordinateur fixe tactile sous Android et Linux de 23 pouces (quasiment 60 centimètres), un disque dur de 250 Go, une prise de courant, une clé wifi, un port USB 2 et 3, un lecteur de carte SD et un mini jack, ses bureaux peuvent recouvrir encore plus de fonctionnalités. La connexion internet peut se faire via Wifi ou câble ethernet. Ils peuvent être synchronisés avec un smartphone ou une tablette pour qu’ensemble, ils ne fassent plus qu’un. Leur version « prestige » dispose également d’autres connectiques et d’une webcam, qui disparaissent dans le bureau par simple pression d’un bouton.
Un tel bureau est très intéressant dans les métiers d’accueil, les professions libérales, les métiers de services, ou tout autres utilisations aussi bien professionnelles que personnelles. Il permet de retrouver les fonctionnalités d’un smartphone, d’une tablette et d’un ordinateur fixe, avec un système d’exploitation Android ou Linux, compatible avec toutes les applications disponibles sur le marché.
En offrant une approche moderne de la tradition et du travail du bois, ce français a réussi à réunir deux mondes opposés pour créer des meubles artistiques et connectés. En donnant une âme à la technologie, Martin offre un renouveau de l’informatique fixe, adaptés au mode de vie actuel.
Réaliser des oeuvres murales n’aura jamais été aussi simple qu’avec SprayPrinter
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Donner un coût de jeune à votre intérieur va devenir un jeu d’enfant. Vous avez peur de rater votre oeuvre ? Cet objet créée par une société estonienne est sans doute fait pour vous.
Inventé par Mihkel Joala, SprayPrinter fonctionne avec une application sur votre smartphone, Android ou iOS. Sélectionnez l’image que vous désirez voir au mur, mettez votre smartphone sur un trépied et déterminez la taille de l’oeuvre grâce à l’éloignement de votre smartphone par rapport au mur. Il vous suffit ensuite de mettre une bombe aérosol de peinture dans « l’imprimante » et de commencer à peindre votre mur.
L’objectif de l’appareil photo de votre smartphone reconnait la lumière LED de l’imprimante, ce qui permet au dispositif d’être précis en suivant l’évolution du tracé.
Les moteurs utilisés sont composés de vannes qui s’ouvrent et se ferment très rapidement, et qui peuvent ainsi pulvériser la peinture de façon précise en imprimant 200 pixels par seconde.
Le défaut de ce produit, est qu’il n’est pas assez sophistiqué pour jongler entre différentes couleurs, vous devrez donc changer de bombe vous même, si vous désirez changer de couleur.
Vous pouvez imprimer ce que vous voulez, mais la société espère bientôt proposer des dessins d’artistes directement téléchargeables à partir d’une galerie numérique sur leur site.
Actuellement en campagne de financement sur Indiegogo à 149 dollars (un peu plus de 130 euros).
Ticatag, une médiation entre l’art, la culture et l’information
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Le TiBeacon, présenté au salon International des Musées, des lieux de Cultures et de Tourisme 2016 et créée par la société Ticatag, vous donne une information sur l’oeuvre que vous regardez grâce à la technologie Ultra Wide Band. Précis à 20 centimètres, en approchant votre téléphone de l’oeuvre, vous pouvez accéder à tous les contenus disponibles la concernant.
Cette technologie s’installe, se déplace et se reprogramme très facilement. Il est aussi possible de consulter et d’analyser les statistiques de fréquentation des TiBeacons et des contenus qui leurs sont associés. Le portail Ticatag permet d’analyser le comportement des visiteurs, pour mieux répondre à leurs attentes. Ainsi, la fréquentation d’un lieu peut être optimisée et augmentée.
Il existe trois sortes TiBeacons différents : le TiBeacon solar est prévu pour l’extérieur et fonctionne avec un panneau solaire pour une autonomie complète. Le TiBeacon classique est prévu pour l’intérieur, et enfin, le TiBeacon USB est ultra simple, rapide et économique.
Le dispositif présent sur la photo est un porte clé qui permet d’afficher la fiche client des personnes qui se présentent à un réceptionniste. Cela permet d’optimiser l’accueil de chaque personne. Le client qui possède ce porte clé peut donc ainsi par une simple pression signaler une requête au réceptionniste par exemple.
En bref, offrez la bonne information, à la bonne personne et au bon moment !
Electric Objects, pour connecter l’art chez vous
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Vous désirez changer de décoration en une fraction de seconde ? Exposer au mur ce que vous pourrez trouver de mieux sur le web ? Voici EO1, l’écran connecté qui fait office d’oeuvre d’art.
Lancé sur KickStarter, il ressemble à un cadre numérique avec un écran de 23 pouces (60 centimètres) full HD et anti reflet, un processeur dual core et une carte graphique 2D et 3D. Son usage est strictement passif, c’est à dire que sa seule et unique utilité est d’afficher des oeuvres d’art. Le logiciel de cet objet ne dispose pas d’une interface utilisateur car son créateur a voulu y intégrer le moins de fonctionnalités possibles, afin que son utilisation soit strictement réservée à ce pourquoi il a été fait.
L’utilisation est très simple, il suffit d’aller sur le site d’electric objects, de créer un compte utilisateur, d’accéder à la galerie et de choisir son oeuvre, et le temps ou elle sera exposée. L’écran se transforme en tableau. Avec l‘application Android et iOS, il est possible de changer l’oeuvre affichée directement par le wifi.
Un objet moderne, artistique et pratique, en phase avec les besoins de notre époque à partir de 399 dollars, soit environ 350 euros.
Le street art devenu numérique et connecté
Le street art partage énormément de points communs avec les contres cultures présentes sur internet. Entre revendication de l’espace public, critique de sa privatisation, frontière entre légalité et illégalité, gratuité, anonymat, création et partage, il a semblé sonner comme une évidence que les deux seraient liés.
Entre Graffiti et GIF
Appelé Gif-iti, c’est en réalité la contraction de ces deux aspects de l’art, créée par Insa, artiste londonien. Il repeint et dépeint des façades, afin d’y ajouter des modifications. A chaque changement, il prend une photo, et image par image, en fait une boucle animée, qu’il poste sur son site.
En permettant à n’importe qui de télécharger ses oeuvres, de les regarder et de les partager, Insa proteste contre la marchandisation du street art.
Les QR Codes, nouvelle manière d’envisager l’art
Golan Levin a réalisé une série de pochoirs pour dessiner des QR codes indiquant toute information pratique décryptable à l’aide de n’importe quel smartphone.
Swera réalise du street art interactif grâce à ces petits carrés noirs et blancs. Il photographie des graffitis destinés à disparaître, et installe à la place un QR Code. Cela permet donc d’accéder à nouveau à l’oeuvre par la suite, un vrai voyage dans le temps. Il hacke également les QR codes des publicités commerciales pour s’amuser en modifiant les codes présents sur ces dernières.
Ainsi, il lie espace virtuel et réalité.
Banksy a également apposé sur l’une de ses créations un QR code. Son graff, représentant le personnage de Cosette, dans les misérables, était exposée à coté des QR codes. Celui-ci renvoyait à une vidéo des évènements passés dans la « jungle » de Calais, au début janvier dernier.
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Vers une réalité toujours plus augmentée
L’artiste Jilly Ballistic passe quant à lui de l’oneline vers l’offline. Il transforme les paysages numériques en des paysages réels. Par exemple, il crée des messages d’erreur informatique sur les pubs pour les ridiculiser.
La ville est en réalité un terrain de réalité virtuelle immense. Recouverte de vagues d’informations invisibles, chacun peut y accéder avec son smartphone. Grâce à une application, n’importe qui peut taguer des commentaires dans un restaurant ou n’importe quel autre lieu.
La réalité augmentée est invisible, et il est impossible d’y accéder sans un smartphone géolocalisé et une application comme Layar. Entre online et offline, la réalité n’est plus. Il est possible de voir des images, des personnes, des lieux, des architectures imaginaires ou d’une autre époque, à partir du monde réel.
La place Tahrir au Caire en Egypte, a accueillie une version virtuelle de la statue de la déesse de la démocratie, faite par des étudiants au 20ème siècle.
Jonh Craig Freeman a entassé à Paris près de Beaubourg, de la Tour Eiffel et du Louvre, des monticules de déchets toxiques, observables grâce à la réalité augmentée.
Pascual a installé à Lausanne en Suisse, une station de métro « fantôme » qui permet de se téléporter dans une autre ville.
Evan Roth a crée en 2005 le Graffiti Research Lab à New York, et a inventé « Throwies« , une lampe LED couplée à un aimant et à une pile. On jette se dispositif et celui ci vient se coller sur le mobilier urbain. Il a également créée le Laser Tag, qui permet de graffer de la lumière au laser.
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Partager librement l’art est devenu leur but ultime
Depuis plusieurs temps, des clés USB cimentées dans les murs des villes apparaissent. Chacun peut déposer et télécharger des fichiers en tout anonymat. Que ce soit dans un paysage urbain ou virtuel, l’art se crée, s’échange, dans une logique de liberté totale.
La technologie pour faciliter la création d’arts
Nix Color Sensor va venir faciliter le travail de beaucoup de créateurs d’arts comme les street artistes, architectes, graphic designers, décorateurs d’intérieur, peintres, sculpteurs, dessinateurs… En déposant ce petit diamant sur n’importe quel support, il saura vous donner la couleur exacte de ce dernier.
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L’Impression 3D, nouvel art digital
L’impression 3D, aujourd’hui devenue accessible à un public plus large et plus diversifié, offre des possibilités infinies, pratiques, utiles et artistiques.
Il est devenu possible de créer des objets d’art, esthétiques ayant pour utilité principale d’être observés et appréciés. Ces objets d’arts peuvent également avoir une utilité, comme des vases, des lampes, des pots, des coques de téléphones, et n’importe quoi d’autres.
Grâce à des imprimantes toujours plus sophistiquées et simplifiée, avec des prix de plus en plus abordables, chacun peut devenir créateur d’art, dans un univers de création ou la seule limite est celle de l’imagination.
La technologie dans l’art permettant des choses de plus en plus insolites, imaginez dessiner en 3 dimensions ? Voici ce que permet le stylo Lix 3D.
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La technologie permet donc aujourd’hui d’élargir le champ des arts et du design. L’ère artistique contemporaine est donc caractérisée par la culture digitale, numérique, connectée et partagée par les individus du monde entier. La création n’aura jamais été aussi simple. Cela vous a t il donné des idées ?
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L’art peut être utilisé pour sensibiliser à des questions importantes, dénoncer les injustices et promouvoir des valeurs positives. C’est un outil de communication puissant qui peut avoir un impact réel sur le monde.