Le Mokwheel Basalt intrigue dès le premier regard. Avec ses pneus XXL, son moteur puissant et son autonomie annoncée comme impressionnante, il promet de transformer n’importe quel sentier en terrain de jeu. Un vélo électrique tout-terrain capable d’allier performance et polyvalence, voilà qui a de quoi piquer la curiosité.
La question qui se pose est : le Mokwheel Basalt est-il vraiment taillé pour affronter les terrains accidentés ? Répond-il aux attentes des baroudeurs exigeants ? J’ai pris la route – et les chemins les plus difficiles – pour le découvrir. Voici mon test complet de ce vélo électrique qui pourrait bien changer votre façon d’explorer le monde.
Caractéristiques techniques
- Taille unique : Convient aux cyclistes entre 1,68 m et 2,03 m
- Batterie : 48V 19,6Ah, conforme aux normes UL
- Moteur : 750W en continu, 1100W en crête, 90 Nm+ de couple
- Vitesse : Jusqu’à 45 km/h (niveau 5 d’assistance)
- Autonomie : Entre 96 et 128 km
- Poids du vélo : 36 kg
- Capacité de charge : 181 kg
- Pneus : 26×4.0 pouces, résistants aux crevaisons
- Freins : Freins à disque hydrauliques TEKTRO HD-E350
- Transmission : Dérailleur Shimano 7 vitesses
- Chaîne : KMC en acier inoxydable
- Pédalier : 44 dents, en alliage d’aluminium
- Fourche avant : Suspension réglable 110 mm
- Cadre : Aluminium 6061, batterie intégrée
- Écran : Affichage LED intégré
- Accélérateur : Accélérateur au pouce
- Guidon : Alliage d’aluminium, 720 mm de largeur
- Béquille : En aluminium 6061
- Selle : Cuir confort personnalisé
- Jantes et rayons : Aluminium, rayons robustes en acier
Un design robuste et imposant

Dès la première prise en main, le Mokwheel Basalt impressionne par sa stature. Avec ses 36 kg batterie incluse, il en impose clairement, et une fois la batterie retirée, son poids descend à environ 32 kg. Son cadre en aluminium intègre la batterie, sécurisée par une clé, ce qui permet de la retirer facilement pour la recharger séparément.

Ce vélo est conçu pour s’adapter aux cyclistes mesurant entre 1m68 et 2m03. Mais honnêtement, j’ai du mal à imaginer une personne dépassant les 2m totalement à l’aise dessus. Sa capacité de charge atteint 181 kg, ce qui laisse de la marge pour embarquer du matériel ou même un passager léger. J’ai testé la version bleue, mais le fat bike électrique est aussi disponible en gris, en noir et en camouflage.
Un confort bien pensé pour les longues distances
Sur un vélo de cette taille, le confort est essentiel, et le Mokwheel Basalt s’en sort plutôt bien. La position de conduite légèrement inclinée vers l’avant reste naturelle, grâce à une potence réglable qui permet d’adapter la hauteur du guidon. Les poignées ergonomiques avec inserts en gel soulagent les paumes. Et la selle large avec ressorts absorbe bien les chocs, même sur des chemins accidentés.

La suspension avant de 110 mm joue aussi un rôle important. Sur les sentiers cahoteux, elle fait un travail correct, même si j’aurais aimé une suspension un peu plus souple pour filtrer encore mieux les vibrations. Les pneus 26 x 4 pouces assurent une adhérence impeccable sur route, gravier, sable ou boue. Leur protection anti-crevaison est rassurante, et les bandes réfléchissantes ajoutent un vrai plus en matière de sécurité.
Un moteur puissant et bien calibré
Avec son moteur 750 W en continu et 1100 W en crête, le Mokwheel Basalt ne manque clairement pas de punch. Son couple de 90 Nm lui permet de grimper des pentes raides sans difficulté. Cet aspect est appréciable en randonnée ou en ville lorsque les côtes se font sentir.

L’assistance au pédalage dispose de cinq niveaux, ajustables via l’écran couleur intégré. Un capteur de couple gère l’effort à fournir, ce qui rend la conduite plus naturelle qu’avec un simple capteur de cadence. La sensibilité du moteur peut être ajustée entre 1 et 5. En mode 1, le démarrage est doux, idéal pour une conduite en ville. En mode 5, le vélo bondit littéralement au premier coup de pédale, ce qui peut surprendre si on n’y est pas préparé.
Autonomie et recharge : un point fort
L’un des atouts majeurs du Mokwheel Basalt, c’est son autonomie. Sa batterie de 48V 19,6 Ah (941 Wh) promet entre 96 et 128 km, et j’ai voulu vérifier ces chiffres. En mode éco, j’ai réussi à parcourir 137 km, bien au-delà des annonces. En mode sport, avec l’assistance poussée au maximum, j’ai tenu 51 km, ce qui reste très honorable pour un vélo de randonnée aussi lourd.
Le temps de recharge est raisonnable avec le chargeur 48V 3A fourni. Un détail intéressant : le Mokwheel Basalt peut être rechargé via des panneaux solaires et un onduleur (en option). C’est une option séduisante pour ceux qui veulent partir en totale autonomie, loin des prises électriques.
Transmission et freinage : du bon et du moins bon
Le Mokwheel Basalt est équipé d’un Shimano Tourney 7 vitesses. C’est une transmission fonctionnelle, mais assez basique pour un vélo de montagne de ce calibre. Sur terrain accidenté, la chaîne a parfois tendance à sauter, notamment lors de gros chocs. Un dérailleur avec embrayage aurait été plus adapté pour stabiliser la transmission et éviter ces désagréments.
Côté freinage, les freins à disque hydrauliques Tektro 180 mm assurent un bon mordant. Ils permettent de ralentir efficacement malgré le poids du vélo. En descente, ils font bien leur travail. Cependant, j’aurais apprécié des étriers à 4 pistons et des disques de 200 mm pour encore plus de puissance.
Un équipement complet et bien pensé
Le Mokwheel Basalt ne se contente pas d’être performant, il est aussi bien équipé. Le porte-bagages arrière en bois ajoute une touche esthétique tout en restant pratique. Il est accompagné d’un support pour porte-bouteille et d’un point de fixation prévu pour un panier avant.

L’éclairage est bien pensé, avec un phare avant de 60 lux qui éclaire efficacement, même dans l’obscurité totale. Le feu stop relié aux freins est un ajout appréciable. Il renforce la sécurité en circulation urbaine ou en groupe sur des sentiers. L’écran couleur est également un vrai plus. Clair et lisible en plein soleil, il permet d’ajuster des paramètres comme la limite de vitesse, le type d’assistance et la sensibilité du moteur.
Sur le terrain : une expérience plaisante, mais un vélo imposant
Le Mokwheel Basalt brille par sa stabilité et son confort. Sur route, les pneus larges absorbent bien les irrégularités, même si leur contact avec l’asphalte génère un léger bruit de roulement. Sur chemins, il assure une excellente tenue de route, avec une traction impressionnante même sur terrain glissant.
En revanche, son poids se fait sentir sur les relances sans assistance. Si la batterie venait à tomber à plat en pleine sortie, pédaler sans aide deviendrait vite un défi. En mode sport, l’accélération est franche, et atteindre 45 km/h devient presque trop facile. Mais avec une telle vitesse, des freins plus puissants auraient apporté une meilleure maîtrise du vélo.
Verdict
Le Mokwheel Basalt est un excellent vélo électrique tout-terrain pour ceux qui recherchent puissance et autonomie. Il est parfait pour le bikepacking, les trajets quotidiens et les escapades en nature. Quelques améliorations, notamment au niveau de la transmission et du freinage, le rendraient encore meilleur. Mais pour son prix, il est très bon rapport qualité/prix.
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