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[Dossier] Comment les objets connectés influent sur notre façon de manger ?

Instagram plat manger

Nous nous nourrissons tous au moins 3 fois par jour, et manger est devenu bien plus qu’une nécessité, c’est désormais un plaisir, voire un art pour certains. Les avancées technologiques ou scientifiques ont profondément modifié notre façon de manger dans l’Histoire. Nous vivons aujourd’hui dans une époque où les nouvelles technologies prennent d’assaut notre vie quotidienne : tout devient connecté, nourriture et cuisine incluse, facilitant l’accès à la gastronomie. Mais comment les objets connectés influencent-ils notre façon de manger ? À trop chercher la facilité, assisterons-nous à la fin de l’art gastronomique ?

Robot cuisinier

Certains cassent la croûte, s’empiffrent, grignotent, pendant que d’autres cuisinent, dégustent et se régalent. Si chacun mange à sa manière, tout le monde se nourrit plusieurs fois par jour. Et si la gastronomie parle plus à certaines personnes qu’à d’autres, la cuisine de tous les jours nous concerne tous, gourmands que nous sommes. Notre cuisine n’échappe pas à la déferlante des objets connectés, et si notre frigo nous permet aujourd’hui de prendre des selfies, intéressons nous plutôt à ces objets qui nous facilitent la vie et nous permettent d’en finir avec les croûtes brûlées et autres viandes avariées. Enfin presque… N’est pas Chef qui veut.

Les scanners organiques se mettent à table

Scio scan une pomme

Poisson pas si frais, fruit un peu trop mûr… nous nous sommes tous heurtés à ces petites difficultés qui nous poussent à appeler le livreur de pizza. Et si vous pouviez savoir tout ce que contient votre assiette ? Pour éviter les mauvaises surprises, les scanners portables envahissent nos assiettes. La tendance semble s’inscrire sur le long terme, et ne se cantonnera probablement pas qu’aux aliments. Le scanner portable Scio (« savoir » en latin) vous apportera la connaissance. Il s’appuie sur une application smartphone permettant d’analyser différents types d’aliments ou de médicaments. Il suffira donc de scanner ce que l’on s’apprête à manger pour connaître la qualité du produit.

[su_youtube url= »https://www.youtube.com/watch?v=UIFyAOD_E3E »]

La tendance étant à l’analyse de nos petits plats, d’autres scanners organiques ont fait leur apparition. PERES est spécialement conçu pour analyser la fraîcheur des pièces de viande. Pointez-le vers votre bifteck, appuyez sur le bouton, et recevez sur votre smartphone tout ce que vous devez savoir sur lui. De son côté, TellSpec vous fait culpabiliser en déterminant le nombre de calories dans votre assiette.

Couplés aux autres nouveautés technologiques, vous pourrez désormais contrôler tout ce que vous allez manger. Ces scanners organiques connectés promettent un bel avenir au suivi diététique, mais pas que ! Ces petits appareils devraient se démocratiser pour toucher à tous les domaines. Déterminer le taux d’alcoolémie d’une boisson pour éviter les mauvaises surprises au volant, s’assurer de l’authenticité d’un médicament prescrit, et même vérifier de la pureté du diamant que Monsieur assure avoir ramené de Swarovski.

Burger chic

Si nous pourrons désormais analyser ce qui finira dans nos estomacs, nul doute que nous commencerons à faire les difficiles. Les résultats après avoir scanné son burger pourraient ainsi en rebuter plus d’un, et l’on peut se questionner sur l’avenir des fast-foods et de la « malbouffe ». Aubaine pour le consommateur ! Les restaurants et autres compagnies alimentaires pourraient se voir obligées d’assurer une qualité alimentaire sans précédent. De nos jours, très peu de gens s’amusent à lire les étiquettes alimentaires des produits, mais avec ces nouvelles technologies, la curiosité de Monsieur tout le monde sera titillée et ses exigences revues à la hausse. Au tour des industries alimentaires de se calquer sur nos futures attentes et réclamations.

Mettre les petits plats dans les grands

SmartPlate connectée

Équilibrer son alimentation est un défi que peu arrivent à relever. Si certains s’en sortent avec brio, la malbouffe nous guette tous au tournant, alors restez concentrés (et connectés) avec SmartPlate ! Les capteurs photo et la base de données de cette assiette connectée étudient nos repas pour aider les personnes en surpoids.

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Si l’assiette ne vous suffit pas, vous avez toujours la possibilité de vous équiper de fourchettes intelligentes : HAPIfork vous aide à gérer et à réguler vos habitudes diététiques, tandis qu’Aromafork diffusera des arômes pendant votre repas.

Fourchette HARPIfork

Certes ce sont des gadgets, mais ils s’inscrivent dans un processus et dans une volonté de suivi médical. Nous ne mangeons pas tous de la même façon, nous ne prenons pas tous du poids de la même façon non plus. Si certains peuvent trouver dérisoire le concept d’une fourchette qui diffuse des arômes de chocolat à la place de croquer directement une tablette (pourquoi faire semblant de manger quelque chose qu’on ne mange pas vraiment ?), certains appareils sont créés pour améliorer les conditions de vie générales de personnes à autonomie réduite par exemple. Ainsi, Liftware est une cuillère connectée un peu spéciale, faite pour les épicuriens atteints de la maladie de Parkinson. En effet, Liftware s’auto stabilise pour minimiser les effets des tremblements des personnes malades.

Une invention de ce type prend alors plus de sens, car elle trouve une réelle utilité : elle aide les personnes malades à mieux manger. Ces couverts connectés sont un outil, une aide pour les personnes qui en ont besoin. Cependant les nouvelles technologies s’orientent désormais de plus en plus vers l’objectif de rendre la vie simplement plus facile pour tout le monde. Une fourchette qui prévient quand on mange trop vite ou trop gras rend l’opinion publique unanime, mais une cuillère qui ne fait que rendre un goût ou un arôme artificiel soulève débat quant à son utilité.

Vous l’aurez compris, les objets connectés prennent possession de l’ensemble de votre cuisine, et on ne les arrête plus. Poêle intelligente (Pantelligent), balance connectée (Cooking Connect de Tefal) ou encore cafetière high-tech (Firebox), les possibilités sont infinies, et n’ont pas fini de modifier notre façon de manger. Mais avec autant d’innovations et de possibilités en si peu de temps, c’est toute notre façon de manger qui est chamboulée, et ce même quand nous ne sommes pas derrière les fourneaux.

Cooking Balance Tefal

Manger au 21e siècle

Si les restaurants ou autres cafés surfent sur la vague des réseaux sociaux pour attirer les clients (plusieurs cafés proposaient du WiFi gratuit en échange d’un Like sur ) ou même se faire connaître (le restaurant The Picture House à Londres a organisé une journée où les clients pouvaient payer leur addition en publiant simplement une belle photo sur ), beaucoup de gens profitent des nouveautés technologiques pour manger de chez eux. Applications, réalité virtuelle, vidéos, tous les moyens sont bons pour apprendre à cuisiner !

Les jeunes sont les plus touchés par le phénomène des réseaux sociaux. Peu sont les adolescents qui ne possèdent pas de comptes, au moins sur Facebook, et les plus addicts d’entre eux postent multitudes de photos, vidéos ou snap sur Instagram ou Snapchat quotidiennement. Tout le monde connait cet ami en particulier qui passe plus de temps à photographier son plat qu’à le manger. Cette pratique soulève de nombreux débats. D’un côté, une étude américaine démontre que poster une photo de son plat sur le net et recevoir des Like ou des commentaires positifs le rendrait plus appétissant. De l’autre côté, certains psychiatres n’hésitent pas à évoquer un trouble alimentaire.

Food Porn

Les scientifiques déclarent qu’un acte de célébration avant de partager un repas (chanter Joyeux anniversaire, réciter une prière ou partager une photo) permettrait de mieux le savourer. Valerie Taylor, chef de service de psychiatrie du Women’s College Hospital de l’Université de Toronto ne partage pas cet avis. Pour elle, prendre en photo et partager ses repas de façon excessive (pratique appelée food porn) démontrerait un trouble alimentaire :

J’ai des patients pour qui la nourriture est devenue problématique et il leur est difficile de sortir sans parler d’autre chose que de ce qu’il mange, quand il mange, le moment où ils vont de nouveau passer à table.

Les habitués du foodporn seraient-ils obsédés par la nourriture à un niveau pathologique ? Ou se considèrent-ils simplement comme de bons vivants ?

Il ne faut cependant pas confondre cette pratique excessive et ce besoin de partage avec le plaisir de cuisiner. S’il est tout à fait compréhensible de vouloir partager le plat qu’on a mis 3 heures à préparer, beaucoup doutent de l’intérêt que peut apporter une photo de son burger frites sur Snapchat.

Robot cuisinier

Pour ceux qui souhaitent cuisiner avec leur temps (ou qui ont peur de tacher le livre de recettes de mamie), bon nombre d’applications sont disponibles.

Après l’application de rencontre Tinder, l’application de recettes de cuisine Tender vous permettra de swiper (balayer) les recettes qui ne vous reviennent pas et de matcher (sélectionner) celles qui attirent votre attention. Pas de fonction chat ici, mais plein d’idées à piocher pour diversifier vos repas. Même système pour QOOQ, la tablette connectée à haute résistance en cuisine qui propose recettes et autres techniques de chef.

Tablette QOOQ

Enfin, pour les plus motivés, les fameuses Glass couplées à une application Allthecooks permettent un suivi total de la préparation de son plat, et probablement une prochaine fonction d’enregistrement et de partage.

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Cuisiner c’est bien me direz vous, mais pour les flemmards et pour ceux qui n’ont pas le temps de se mitonner des petits plats ? Pas de panique, nous sommes au 21e siècle : vous pouvez commander votre dîner d’une simple pression sur un bouton. Domino’s Pizza met en place l’Easy Order Button, déjà utilisé par . Cette nouvelle technologie sera probablement bientôt adoptée par la plupart des restaurants et autre fast-food ou services de livraison, tant son utilisation est simple.

easy order button

Encore mieux, à Mumbai la pizzeria Francesco à eu l’idée d’utiliser un drone pour livrer ses pizzas.  L’idée peut paraître folle, mais elle est réalisable puisque l’an dernier, un drone a livré une pizza à un client situé à 1,5 kilomètre de la pizzeria. Cependant, cette livraison a été réalisée sans l’autorisation de la ville de Mumbai. Si ce n’était qu’un vol , il n’empêche que cette méthode pourrait se démocratiser dans les années à venir.

Drone livreur

Ainsi, les aficionados de pizza ne pourront bientôt plus se consoler en se disant qu’ils ont quand même marché 200 mètres pour aller à la pizzeria. Toutes ces applications et gadgets sont là pour faciliter la vie de tous les jours, mais une vie où tout nous tombe dans la main dès qu’on le demande freinerait très probablement notre autonomie. Faciliter l’accès à la nourriture apparaît comme une chose positive, mais les nouvelles technologies et autres objets connectés ne devraient peut-être pas se cantonner à améliorer la vie des gens pour qui l’idée de manger connectée ressort du luxe, et non d’une nécessité.

De ce fait, la science et les nouvelles technologies se penchent également sur le problème des années à venir, et les objets connectés pourraient représenter le futur et marquer la fin de la cuisine telle qu’on la connait.

Quel avenir pour nos estomacs ?

Qu’allons-nous manger dans 30 ans ? Les experts affirment que les habitudes alimentaires en 2050 dépendront moins de la viande, et plus des… insectes ! De quoi se délecteront les épicuriens dans trois décennies? Faisons un bond dans le temps, et penchons-nous sur les barres énergétiques de la NASA, les algues et autres menus customisés en 3D.

Imprimante 3D alimentation

Dans le futur, serons nous toujours assis autour d’une table, profitant d’un repas familial? La surpopulation de la planète nous forcera-t-elle à changer de régime alimentaire? Devrons-nous tous devenir vegan ?

Le professeur Yoram Kapulnik, directeur du Volcani Center (une organisation de recherche agro alimentaire) prévoit :

[blockquote style= »1″]La science devrait formuler les meilleurs produits nutritionnels pour chaque catégorie d’individus. La nourriture sera plus chère, mais adaptée à chacun.[/blockquote]

La nourriture customisée du futur pourrait provenir de sources naturelles, mais également de la technologie de l’impression 3D. Il pourrait s’agir d’un point clé dans le processus d’accessibilité de la nourriture pour tous.

[blockquote style= »1″]La nourriture aura exactement le même aspect, mais sera imprimée selon des spécifications personnelles. Nous aurons des goûts et des couleurs customisées, et des ingrédients formulés en fonction des besoins de la personne[/blockquote]

Si l’utilisation des imprimantes 3D pour manger de façon personnalisée semble attirante, celles-ci demeureront coûteuses, et impensables pour le Tiers Monde. Les experts pensent que les pays en voie de développement devront s’appuyer sur la nourriture compacte, le même genre de rations qu’utilisent les astronautes de la NASA, des barres d’énergie concentrée et des biscuits déshydratés pour faciliter la nutrition dans des pays où le nombre de sous-alimentés ne cesse d’augmenter.

Insecte burger

Les experts nutritionnels s’accordent tous pour dire qu’il faudra trouver des substituts à nos sources limitées de protéines animales. La solution se trouverait sous notre nez : les insectes. S’il n’existe pas encore d’élevage de petites bestioles à proprement parler, certaines compagnies israéliennes ont déjà commencé à commercialiser des produits à base d’insectes. Une autre alternative serait les algues qui contiennent plus de calcium, protéine, fer, vitamines, minéraux, fibres et autres antioxydants que n’importe quel végétal. Les plantes aquatiques peuvent être cultivées et représenteraient la source non animale idéale qui profiterait à tous tout en minimisant les dommages sur l’environnement.

Algues

Au final, rien ne nous permet de savoir en détail de quoi l’avenir sera fait, mais il est indéniable que, si la technologie a un impact tellement important sur notre façon de manger aujourd’hui, les technologies futures devront relever le défi de nourrir près de 9 milliards d’individus d’ici 30 ans.

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