La montre connectée Layers Anarc qui a suscité une attention considérable sur les réseaux sociaux est désormais sous le feu des critiques. Des allégations ont émergé selon lesquelles le produit pourrait être une version rebadgée d’une montre connectée chinoise existante.
C’est grâce à l’analyste technologique Pawan Kumar qui a partagé une analyse détaillée de ses découvertes sur X qu’on a appris la nouvelle. Elle a suscité un débat sur l’authenticité des revendications d’innovation de la Layers Watch.
L’analyse de Kumar
Mr Kumar a commencé par l’examen de l’application compagnon de cette montre chinoise rebadgée. Et c’est celui-ci qui a révélé plusieurs signaux d’alarme. Malgré des modifications externes, le code interne de l’application suggère qu’il est dérivé d’un APK chinois préexistant.
Les journaux et commentaires de l’application étaient écrits en chinois, indiquant l’origine de la montre redadgée.
Puis, bien que l’entreprise prétende que l’application a été construite de zéro, elle repose sur Java au lieu du Kotlin plus moderne. L’application ne dispose pas de Jetpack Compose. Pourtant, c’est l’outil recommandé par Google pour le développement sur Android. Et il utilise des mises en page XML plus anciennes à la place.
Ensuite, le code source de l’application fait référence à une application chinoise disponible sur le Play Store. Il s’agit de « com.dongxin.watch_app ». Cette connexion remet encore en question les revendications d’originalité.
Des similitudes avec l’ApexWear
De plus, la section « À propos de cette application » de la Layers Watch sur le Google Play Store est identique à celle d’ApexWear. Seul le nom du produit a été modifié.
L’analyse a également révélé que l’application utilise largement des kits de développement logiciel (SDK) chinois. Cela soulève des questions pressantes sur la confidentialité et la sécurité des données. Il reste encore flou de savoir où les données des utilisateurs de Layers Watch sont stockées et si elles sont transmises à des serveurs en Chine.
Des éparpillements dans la soi-disant popularité de la Layers Watch
Kumar souligne également des incohérences dans le prétendu succès de la Layers Watch. Malgré des affirmations concernant des volumes de ventes élevés, son application sur le Play Store n’a que 1 000 téléchargements.
La note moyenne concernant cette montre chinoise rebadgée est désastreuse. Elle a une note de 1,5 étoile sur 218 avis. Pendant ce temps, les chiffres de vente sont d’environ 4 200 montres vendues.
De plus, la plupart des avis sur l’application sont négatifs. Et les utilisateurs se sont plaints de bugs, de problèmes de connectivité, de mises à jour de firmware échouées et de difficultés de synchronisation.
Le créateur de la montre, à la recherche de solutions pour son produit
Dans une vidéo récente, le co-fondateur de Layers, Shloka Srivastava, plus connu sous le nom de Tech Burner, a annoncé que l’entreprise travaillait sur des solutions pour les problèmes en cours.
Deux mises à jour sont prévues pour décembre 2024. L’une sort normalement aujourd’hui le 11 décembre et l’autre le 25 décembre. Et Shlok assure aux spectateurs que de nombreux problèmes seront résolus grâce à ces mises à jour.
Bien que le matériel de cette montre chinoise rebadgée semble prometteur, sans un logiciel robuste et fiable, même le meilleur matériel devient obsolète. De plus, la dépendance à une entreprise tierce, en particulier une entreprise d’un autre pays, pose des défis.
Ce n’est pas la première fois que Layers fait face à de telles accusations. En 2022, l’entreprise s’est retrouvée dans une situation délicate lorsque l’autre société, Capes India, l’a accusée d’avoir copié ses designs et rendus de produits.
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