Et si demain, vous pouviez porter un capteur à votre doigt, à votre main ou n’importe quelle partie de votre corps sans même y penser ? C’est ce que pourrait permettre l’avancée technologique de l’université de Tokyo.
Un capteur sans aucune gêne
Si vous êtes un habitué des wearables, alors vous savez qu’ils peuvent parfois être encombrants. Si c’est un bracelet que vous mettez pour le sport, ce n’est pas très grave. Mais pour les thématiques plus « pressantes » sur la santé, cela peut vite devenir un problème. Une université du Japon travaille donc à les rendre invisible ou presque comme l’a montré une publication récente dans la revue « Nature Nanotechnology ».
Grâce à des fibres construites à une échelle 1000 fois plus fine qu’un cheveu humain, ils ont construit un capteur capable de surveiller les signes vitaux d’une personne pendant une longue durée sans provoquer d’inflammation ou sans irriter la peau. Un avantage notable par rapport à la plupart des autres solutions disponibles actuellement.
« Nous avons complètement retiré la sensation de gêne. Les gens ne peuvent même pas sentir l’existence du capteur sur leur peau« explique Takao Someya, le chef du projet à l’université de Tokyo. Sa matière permet aux capteurs d’être plus flexibles et ainsi de ne pas gêner du tout lors de mouvements. Toutefois, l’invention n’est pas sans défaut. De par sa composition, elle est très sensible à l’eau. Il faudra de fait le remplacer après une douche ou un bain. Régler ce problème de durabilité est le principal objectif de l’équipe de chercheurs avant une arrivée potentielle sur le marché.
La tendance de l’ultra-fin
Au-delà de la course en avant pour rendre nos écrans, nos smartphones ou encore nos montres toujours plus simples et agréables à porter, c’est loin d’être la première fois que l’on voit apparaître l’idée de wearables ou d’objets connectés qui jouent sur le concept de l’ultra-fin.
Nous avons ici-même évoqué ce concept à plusieurs reprises. L’université de Saarland en Allemagne travaille ainsi sur un projet de tatouage temporaire ultra-fin dédié à contrôler nos smartphones ou n’importe quel objet connecté. C’est l’Oreal qui a réellement lancé cette tendance dans l’univers des objets connectés à l’occasion du CES 2016. En partenariat avec l’entreprise MC10, elle proposait alors des patchs bourrés de capteurs microscopiques. Parmi ceux-ci, on trouvait notamment un accéléromètre, un gyroscope et un électrocardiogramme.
Il est toutefois clair qu’il s’agit surtout pour l’instant d’une tendance dédiée aux geeks, peu de personnes en auraient réellement un besoin au quotidien. Ces capteurs miniatures constituent à long terme une alternative plus qu’intéressante aux implants sous-cutanés. Moins invasifs et temporaires, ils pourraient convaincre plus facilement les personnes réticentes.
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