Les montres connectées recueillent de grandes quantités de données sur notre physiologie. Aujourd’hui, leur technologie est exploitée comme jamais auparavant. Et parmi ces modèles extraordinaires, des smartwatch sont même capables de discerner les prémices de la maladie de Parkinson.
La Masimo W1 et l’Apple Watch figurent en bonne place. Mais voyons ensemble comment ces dispositifs procèdent.
Les marques impliquées dans le domaine de la santé
Masimo, Apple, Samsung, Withings, FitBit et Polar ont tous développé des montres capables d’enregistrer une quantité extraordinaire de données. Leurs produits permettent de suivre en temps réel des mesures telles que la qualité du sommeil ou la pression artérielle.
De plus, elles sont capables de détecter les variations du rythme cardiaque et les niveaux de saturation en oxygène du sang. Ce sont des marqueurs du bon fonctionnement du cœur et des poumons.
Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres de la façon dont le marché des smartwatch est en plein essor. Certains analystes ont même prédit que plus de 400 millions d’appareils seront vendus dans le monde d’ici à 2027. Ce qui ouvre une nouvelle ère audacieuse en matière de santé préventive.
Des dispositifs très utiles sur le plan de la santé
Gosia Wamil, cardiologue consultante à la Mayo Clinic Healthcare de Londres, affirme que les informations recueillies par les smartwatch contribuent déjà à alerter les médecins sur des problèmes de santé potentiels comme la maladie de Parkinson par exemple. Ce qui leur permet d’agir plus rapidement.
C’est un moyen rapide et peu coûteux de dépistage des symptômes d’une maladie avant les interventions majeures. Les fragilités sous-jacentes de la physiologie d’un patient peuvent être trouvées facilement. Elles sont parfois difficiles à repérer par des tests rapides.
Les smartwatch détectent plus aisément la maladie de Parkinson
Jusqu’à présent, certaines des applications les plus importantes ont été liées à la santé cardiaque. En avril dernier, une étude a d’ailleurs montré que les mesures de l’électrocardiogramme (ECG) acquises par la smartwatch pouvaient être grandement nécessaires.
Elles peuvent identifier de manière fiable des battements de cœur supplémentaires. C’est le cas chez des personnes âgées de 50 à 70 ans en bonne santé. On parle de la partie de la population la plus à même d’être atteinte par la maladie de Parkinson, voilà pourquoi les smartwatch sont utiles.
Des chiffres encourageants
En juillet 2023, des chercheurs de l’université de Cardiff ont publié une étude utilisant les données de plus de 100 000 personnes à qui l’on a fait porter une smartwatch pendant une semaine.
Les résultats ont montré qu’il était possible d’identifier les personnes présentant des signes de la maladie de Parkinson jusqu’à 7 ans avant leur diagnostic clinique. Pour ce faire, ils ont détecté des anomalies subtiles dans leurs habitudes de marche, mesurées par les capteurs de mouvement de la montre.
Dans la maladie de Parkinson, le diagnostic est précédé d’une longue phase au cours de laquelle des signes tels que des changements moteurs subtils deviennent apparents.
Des résultats à prendre à coup de pincettes
Les résultats obtenus grâce aux montres connectées sont encourageants. L’association d’algorithmes d’IA puissants et de mesures portables de plus en plus précises suscite beaucoup d’enthousiasme.
Mais certains médecins se montrent également prudents quant au risque de faux positifs. Ils craignent que la surutilisation des smartwatch pour déterminer le Parkinson n’entraîne une augmentation de l’anxiété des patients et ne mette à l’épreuve les ressources de systèmes de santé déjà surchargés.
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