Quand il s’agit de guerre moderne, l’innovation ne se résume plus à des tanks ou à des drones. La révolution se fait aujourd’hui en toute discrétion, et l’armée de Terre française l’a bien compris. C’est par le biais de son groupe d’innovation Battle Lab Terre qu’elle explore des solutions de mobilité aussi audacieuses qu’électrisantes : les deux-roues électriques.
Une stratégie de guerre modernisée
Le concept peut sembler surprenant, mais il est loin d’être anecdotique. L’armée française a dévoilé le LMX 56, un speed-bike conçu pour les missions exigeant agilité et rapidité, ainsi que la LMX 161, une moto électrique ultralégère de 45 kg. Ces modèles, développés par le fabricant français LMX Bikes, ont subi une batterie de tests intensifs pour évaluer leur efficacité dans divers scénarios militaires.
Si l’on se demande pourquoi opter pour des véhicules électriques, la réponse est simple : la discrétion. Contrairement aux moteurs thermiques bruyants, ces deux-roues silencieux permettent une mobilité furtive, idéale pour des opérations d’infiltration ou de transmission d’informations. En d’autres termes, ce sont des outils parfaits pour des missions où rester invisible est crucial.
Une tendance mondiale en plein essor
La France n’est pas la première à explorer ce potentiel militaire. En 2018, la Norvège avait déjà initié cette innovation en équipant ses patrouilles frontalières de VTT électriques. Depuis, l’idée s’est répandue aux quatre coins du globe. Cela séduit notamment la Nouvelle-Zélande, les États-Unis, et plus récemment, les forces armées ukrainiennes.
L’attrait pour cette technologie repose sur deux avantages clés : la flexibilité et l’absence de pollution sonore. Ces qualités transforment les deux-roues électriques en véritables atouts pour les armées, qui cherchent de plus en plus à miser sur l’agilité et la rapidité pour rester compétitives.
L’armée de terre à l’épreuve de l’innovation
Les essais menés par l’armée de Terre ne sont que le début d’une évaluation approfondie. Bien qu’aucune décision finale n’ait été prise quant à l’adoption officielle de ces véhicules, la Section technique de l’armée de Terre (STAT) a déjà prévu de pousser les expérimentations plus loin en 2024.
L’objectif ? Tester ces machines dans des conditions encore plus variées pour en cerner toutes les possibilités. Il est certain que l’avenir du champ de bataille restera marquer par l’empreinte de la technologie, et les deux-roues électriques pourraient bien être la prochaine arme secrète de l’armée française.
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