Des chercheurs de l’Imperial College de Londres ont mis au point un capteur de santé destiné aux animaux et à l’homme pouvant suivre des signes vitaux à travers les vêtements et la fourrure.
Entre autres, le nouveau dispositif peut mesurer fréquence cardiaque et respiration, et ce, même si 4 couches de tissus le séparent de la peau. Il s’agit donc d’une réelle avancée pour des objets connectés santé plus simples à porter pour nous et surtout pour nos compagnons à poils.
Comment ce capteur de santé pour animaux fonctionne-t-il ?
Alors que les trackers de santé destinés aux humains ne manquent pas, ceux pour les animaux de compagnie sont beaucoup plus rares. L’une des raisons, selon les inventeurs du nouveau dispositif, est leur incapacité à effectuer des mesures à travers la fourrure de nos bêtes.
La solution ? Un matériau composite mélangeant eau et silicone. Celui-ci sert à envelopper un microphone. De fait, l’enveloppe est assez molle pour épouser la forme du vêtement ou de la fourrure, laissant le microphone enregistrer efficacement les ondes sonores issues du corps. Tellement efficace en fait que l’engin peut fonctionner avec 4 couches de vêtements. Mais il donne de meilleurs résultats avec une seule couche.
Ensuite, les données recueillies sur les animaux sont transmises à un ordinateur qui permettra de suivre leur évolution, comme un capteur de santé classique donc.
Comment va-t-il révolutionner la santé connectée pour animaux ?
D’une part, ce dispositif facilitera la surveillance de l’animal (de compagnie ou d’élevage) par son propriétaire. De plus, son vétérinaire n’aura plus à raser sa fourrure pendant une opération chirurgicale pour suivre son état.
Moins courant, ce capteur de santé pourrait aussi améliorer le travail de certains animaux comme les chiens de détection. En effet, leur rythme cardiaque accélère quand ces derniers sentent un danger (une bombe) ou repère une victime dans les décombres. Combinées à un algorithme, ces données permettraient de déterminer rapidement si le chien a bien trouvé ce qu’il cherchait.
Chez les humains, l’intérêt est un capteur de santé plus flexible et plus fiable, qu’on pourra par exemple simplement porter à son cou comme un collier.
Les scientifiques projettent encore de tester l’invention sur d’autres animaux que des chiens, notamment des bêtes d’élevage.
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