Cupra Tavascan, la nouvelle voiture électrique appartenant à la marque allemande Volkswagen, rencontre des difficultés majeures en raison de sa fabrication en Chine. Découvrez comment ce choix stratégique influe sur son éligibilité aux bonus écologiques et sur ses perspectives sur le marché européen.
Volkswagen a récemment annoncé les prix de la nouvelle Cupra Tavascan, un SUV électrique promis à un bel avenir. Cependant, la décision de produire cette voiture électrique en Chine pourrait bien coûter cher à l’entreprise. En effet, cette stratégie la prive de bonus écologiques et risque de rendre son prix plus prohibitif en raison de potentielles hausses de taxes douanières. Entrons dans les détails de cette situation complexe
Cupra Tavascan : un modèle prometteur, mais avec des défis
Basée sur la MEB, la plateforme utilisée par les modèles ID.4 et ID.5 de Volkswagen, la Cupra Tavascan présente des caractéristiques impressionnantes. Elle existe en deux versions. La première version, V, bénéficie de 286 ch et d’une traction arrière. En termes d’autonomie, elle affiche 568 km selon la norme WLTP.
La deuxième version VZ, profite d’une puissance de 340 ch et d’une transmission intégrale. Selon la norme WLTP, elle a une autonomie de 522 km. Ces modèles coûtent respectivement 46 990 euros et 64 930 euros. Ils se placent dans une gamme compétitive par rapport à ses concurrents directs.
Bien que la Tavascan soit développée en Europe, plus précisément à Barcelone, sa production est réalisée à Anhui, en Chine. Cette usine constitue en fait un centre d’innovation dédié à l’e-mobilité et représente une infrastructure de pointe. Toutefois, cette décision de produire le Tavascan en Chine pourrait bien se retourner contre Volkswagen. En fait, elle soulève deux problèmes majeurs pour la commercialisation de la Tavascan en Europe.
Les impacts de la production en Chine de la Cupra de Volkswagen
L’un des principaux obstacles pour la Cupra Tavascan concerne son inéligibilité au bonus écologique en France. Bien que sa version d’entrée de gamme affiche un prix qui lui donnerait en principe droit à ce bonus, le fait que la voiture électrique soit fabriquée en Chine l’en exclut d’office. En effet, la réglementation française exige une note environnementale minimale pour bénéficier des incitations gouvernementales. Malheureusement, la production en Chine, où le mix énergétique fait défaut et où le transport vers l’Europe coûte cher, ne permet pas d’atteindre ce score.
Cette exclusion signifie que le Tavascan ne pourra pas prétendre au bonus écologique de 4 000 euros. Or, il s’agit d’un avantage concurrentiel important sur un marché où les consommateurs sont de plus en plus sensibles au prix.
Augmentation possible des droits de douane
Outre l’inéligibilité au bonus écologique, pourrait aussi être affectée par une éventuelle hausse des droits de douane sur les voitures électriques fabriquées en Chine. L’Union européenne envisage en effet de porter ces taxes, actuellement de 10 %, à 25 %, voire plus, en raison des subventions que le gouvernement chinois accorderait aux constructeurs locaux. Si cette augmentation se concrétise, elle pourrait rendre la Tavascan encore plus chère pour les consommateurs européens.
La décision de produire le Tavascan en Chine pourrait bien se retourner contre Volkswagen. Alors que le marché européen des voitures électriques est en pleine expansion, l’inéligibilité au bonus écologique et la perspective de hausses des taxes douanières rendent le Tavascan moins attractif par rapport à ses concurrents produits localement.
Ces défis pourraient avoir des répercussions directes sur les ventes du Tavascan. Les consommateurs européens, sensibles aux coûts d’achat des véhicules électriques, pourraient se tourner vers des modèles bénéficiant de bonus écologiques et moins affectés par des taxes douanières élevées. Cette situation pourrait ainsi freiner l’essor de la marque Cupra sur le segment des véhicules électriques.
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