La légendaire marque italienne Alfa Romeo fait sensation avec le lancement de sa première voiture entièrement électrique, la Milano. Mais cette nouveauté se retrouve au cœur d'une controverse politique opposant le constructeur italien au gouvernement local.
L'Alfa Romeo Milano, un SUV électrique compact, a été salué comme une avancée majeure dans l'industrie automobile italienne. Son design audacieux et ses performances innovantes suscitent en effet l'enthousiasme des passionnés d'automobile du monde entier. Malgré ces éloges, l'Alfa Romeo Milano se trouve au cœur d'une controverse politique. Ce dernier oppose le constructeur automobile italien à son propre gouvernement.
Milano : un hommage controversé
L'Alfa Romeo Milano, dont le lancement est prévu en septembre 2024, vise à remplacer à la fois la MiTo et la Giulietta. Son look, et en particulier la reprise audacieuse de son logo iconique, a suscité des réactions mitigées;. Mais au-delà des débats sur son design, ce fut le choix du nom « Milano » qui déclencha une vive polémique. En rendant hommage à Milan, la ville où Alfa Romeo a été fondée en 1910. Le constructeur automobile membre du groupe Stellantis a suscité l'ire du ministre italien de l'industrie, Adolfo Urso.
M. Urso a, en effet, vivement critiqué la décision de donner à sa voiture électrique le nom de Milan. En plus du fait que la voiture est produite en dehors de l'Italie. Il a qualifié cette pratique de « délocalisation déguisée » et a souligné qu'elle était contraire à une loi de 2003. Cette loi interdit en effet la commercialisation de produits portant des noms italiens s'ils ne sont pas fabriqués en Italie. Ces déclarations ont immédiatement enflammé le débat entre les partisans d'Alfa Romeo et les défenseurs de la politique industrielle italienne.
De son côté, Carlos Tavares, PDG de Stellantis (société mère d'Alfa Romeo), a défendu leur décision. Il a expliqué que bien que la Milano soit assemblée en Pologne, la conception, la création et l'ingénierie du véhicule se sont déroulées en Italie. Il a souligné que ce SUV était conçu, dessiné et en partie produit en Italie. Ce qui, selon lui, justifie pleinement l'utilisation de ce nom emblématique. En outre, il a insisté sur le fait que la production en dehors de l'Italie permettrait de réaliser des économies. Ce qui permettrait à Alfa Romeo d'offrir un prix plus compétitif à ses clients.
Conséquences économiques et stratégiques
L'intransigeance du gouvernement italien s'explique par des raisons économiques. En effet, les autorités italiennes ont récemment annoncé un plan d'investissement massif de 8,7 milliards d'euros sur plusieurs années. Ce plan vise à revitaliser l'industrie automobile italienne, notamment en encourageant des acteurs majeurs tels que Tesla à y implanter de nouvelles usines.
Malgré les tensions et les désaccords, les amateurs de voitures électriques sont impatients de voir l'Alfa Romeo Milano sur les routes. La combinaison de l'élégance italienne, de la technologie de pointe et des performances électriques en fait une proposition attrayante pour ceux qui recherchent une expérience de conduite innovante.
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