Pas plus tard qu’hier, le 30 mars 2016, s’est tenu à Lille sur le campus d’Eura Technologies le salon IDEMM : Ingénierie Documentaire, Edition et Médiation Multimédia. Il était question lors de cette journée de conférences, d’exposer les évolutions et les tendances liées à l’internet des objets et au web en général. Qu’y a t il à retenir de cette journée dans le nord de la France ?
IDEMM, le salon réservé aux évolutions et aux tendances du web
IDEMM est en réalité un master portant le nom d’Ingénierie Documentaire, Edition et Médiation Multimédia. Celui ci permet aux étudiants de devenir spécialistes de la structuration de documents et de maitriser parfaitement les outils de conception multimédia. Ainsi, ses futurs professionnels seront capables d’assurer l’interface entre équipes techniques qui réalisent les dispositifs et les futurs utilisateurs.
IDEMM : ergonomie, accessibilité et tendances du web
Les nouveaux usages du web nous poussent à concevoir des sites internet et des interfaces prenant ne compte tous les enjeux, les évolutions, et les attentes des utilisateurs afin de valoriser l’image de chaque partie et d’améliorer au mieux l’expérience de ces derniers.
Mathieu Froidure, directeur associé d’Urbilog, Natacha Hennocq, User Experience designer d’Orange ou encore Arnaud Steckle, web designer chez web design trends ont, dans 3 conférences différentes étendues sur toute la journée organisée par l’IDEMM, exposer les nouveaux enjeux autour de l’ergonomie, l’accessibilité et le web design.
Tout d’abord, l’accessibilité numérique est la mise à disposition du web et de ses possibilités pour tous. L’ergonomie du web quant à elle est l’ensemble des moyens qui permettent d’améliorer l’expérience d’un utilisateur sur un site internet ou même une application en les rendant pas le design et l’interface plus agréables et intuitifs. Enfin, le web design est permet aussi d’améliorer l’expérience utilisateur grâce à des tendances et un certain esthétisme.
L’influence des grands de ce domaine tels que Google, Amazon, Facebook, Apple ou encore Microsoft est indéniable. Certains sites tels que Behance ou Dribble permettent de découvrir les nouvelles tendances dans ce domaine, et ainsi coller au mieux aux modes du moment.
Les évolutions techniques et technologiques dans le domaine de la conception du web ont mené à de nouvelles formes de sites et de nouvelles tendances aujourd’hui indissociable d’une expérience utilisateur réussie : les sites « responsive » qui permettent de s’afficher toujours parfaitement, peu importe la taille de la fenêtre ou le support sur lequel ils sont visionnés, ou encore le « vertical scrolling » : tous les sites aujourd’hui sont conçus comme de grande page que l’on parcours de haut en bas et de bas en haut.
Mais, les intervenants lors de ce salon de l’IDEMM ont rappelé que ses tendances ne doivent pas être suivies dans l’excès, au risque de se retrouver avec un site web obsolète quasiment dès sa sortie.
De l’internet des objets à l’internet des services
L’internet des objets est un secteur qui connait une croissance exponentielle depuis ses dernières années. Mais, selon les experts et Chekib Gharbi directeur général du CITC présent à l’IDEMM, l’avenir d’internet est l’internet des services : secteur de création de valeur ajoutée, justement dans le domaine des objets connectés.
En effet, le monde des objets connectés est parfois, voir souvent perçu comme optionnel. Les objets connectés sont parfois plus des gadgets qui nous forcent à devenir feignants. L’internet des services quant à lui à pour but de faciliter la vie quotidienne, ou encore de mettre en relation plusieurs partis pouvant se rendre des services sur le schéma du troc ou de la solidarité.
Durant cette conférence, on a très bien senti que l’IDEMM voulait mettre l’accent sur l’internet des services, qui est aujourd’hui considéré comme l’avenir de nos sociétés avec la consommation de services de masse.
Big Data, sécurité et législation
En milieu de journée a eu lieu une table ronde dans une des salles de conférence de l’IDEMM autour du thèmes des Big Data et de la protection des données personnelles des utilisateurs face aux traces que ceux ci laissent constamment sur internet. Animée par Jérôme Bondue, directeur d’Inter-Ligere.fr, cette table réunissait Blandine Poidevin, avocate, Bruno Rasle, délégué général de l’AFCDP et enfin, Nicolas Terpolilli, chef data officer chez Open Data Soft.
Les Open Data sont des données auxquelles tout le monde peut avoir accès. Par exemple, à Rennes, les bus sont équipés de balises GPS permettant de connaître leur position en temps réel via une application.
D’un point de vue juridique, il est difficile de gérer toutes les données que nous laissons derrière nous. En réalité, la législation française impose que chaque donnée collectée doit avoir un but précis, être pertinente par rapport à ce but de base, doit aussi avoir une durée de conservation déterminée qui coïncide avec sa finalité de base, doit être sécurisée et pour finir chaque personne qui voit une donnée la concernant être collectée doit en être informée.
Dans l’application de la « loi informatique et liberté« , ces termes ne sont que très peu respectés. La législation n’est pas suffisante et les citoyens doivent eux mêmes contrôler l’usage de leurs données : l’accès aux données qui sont collectées à leur sujet est un droit.
La collecte de ses données commencent à poser de réels problèmes car les utilisateurs commencent à prendre conscience de l’importance et de la valeur de ses informations.
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