Les performances des voitures électriques, bien que spectaculaires, laissent de côté l’émotion et la sensation que procurent les moteurs thermiques.
Les performances des voitures électriques sont désormais hors du commun. Des modèles comme la Tesla Model S Plaid ont redéfini les attentes. Pourtant, cette surenchère de puissance soulève une question : à quoi bon si l’émotion n’est pas au rendez-vous ?
La performance de la voiture électrique est devenue banale
Depuis l’arrivée de modèles comme la Model S Plaid, Tesla a lancé une course à la puissance dans l’automobile électrique. Les performances ahurissantes de ces véhicules, avec des accélérations à faire pâlir les supercars thermiques, sont devenues la norme. Porsche Taycan, Audi e-tron GT, Lucid Air Sapphire… tous tentent de se mesurer à ce référentiel désormais bien ancré.

L’accès facilité à la puissance brute de la voiture électrique a malheureusement rendu cette performance moins impressionnante. Si on parle des moteurs thermiques, on sait qu’ils demandent une certaine maîtrise pour en exploiter le potentiel. De leur côté, les moteurs électriques délivrent leur couple instantanément et sans effort. Le résultat ? Une perte de sensation et d’implication du conducteur, qui se retrouve passif face à une puissance devenue trop accessible.
L’absence de son est-elle un frein à l’émotion ?
La performance de la voiture électrique ne suffit donc plus à créer l’émotion. Si tel est le cas, que peut-on dire du son ? On a longtemps associé les moteurs électriques à une expérience sensorielle unique, capable de susciter des frissons à chaque montée en régime. L’absence de bruit caractéristique des VE est ainsi un facteur de déception pour de nombreux passionnés. Des études ont démontré que le son du moteur déclenche une activité neuronale particulière dans notre cerveau. Il renforce ainsi le plaisir de conduite.
Certains constructeurs tentent alors d’apporter des solutions pour donner plus d’attraits aux voitures électriques en dehors de la performance. Citons particulièrement Hyundai avec sa Ioniq 5 N, qui recrée artificiellement les sensations d’une voiture thermique. D’autres, comme BMW et Porsche, explorent par ailleurs l’ajout de synthétiseurs sonores.
Mais ces artifices suffiront-ils à combler le vide laissé par le rugissement d’un V8 ? Rien n’est moins sûr. Le plaisir automobile ne se résume pas à la puissance pure, mais à l’ensemble des sensations qu’un véhicule procure. Tant que l’électrique ne parviendra pas à recréer cette alchimie, elle peinera à conquérir le cœur des passionnés.
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