On cite habituellement l’autonomie des voitures électriques comme un frein à leur adoption massive. Face à cela, une nouvelle solution émerge sur le marché : les véhicules électriques à autonomie prolongée (EREV). En d’autres termes, acquérir une voiture électrique qui fonctionne à l’essence serait bientôt envisageable.
Une nouvelle catégorie de voiture électrique à essence
Les EREV ou véhicules à autonomie prolongée combinent l’électrique et le thermique de manière astucieuse. Parmi eux, on retrouve la Li Auto L6 en Chine. Ces modèles sont différents des voitures hybrides traditionnelles. Chez ces dernières, le moteur thermique aide à propulser le véhicule. Dans un EREV, le moteur sert uniquement à recharger la batterie. Cela signifie qu’avec une voiture munie de ce moteur à essence, la majorité des trajets — jusqu’à 95 % — se font en mode électrique.
Cette approche permet d’atteindre des autonomies impressionnantes qui peuvent dépasser les 1 100 km. En même temps, on parvient à réduire la taille de la batterie, ce qui diminue le coût global du véhicule. Les modèles comme la Ramcharger de Stellantis montrent que cette tendance est en pleine expansion et pourrait s’étendre à d’autres marchés.
Quid des défis et des opportunités de l’EREV ?
Les avantages que nous tirerons d’une voiture électrique qui fonctionne à l’essence sont évidents. Cela dit, l’introduction des EREV suscite encore des questions, surtout en Amérique du Nord. Les constructeurs automobiles, comme Ford et General Motors, se montrent prudents.
L’inclusion d’un moteur thermique pourrait les exclure des crédits d’impôt destinés aux véhicules électriques. Pourtant, c’est un argument de vente crucial pour attirer les acheteurs. De plus, des préoccupations environnementales émergent. Après tout, les modèles hybrides ne sont plus perçus comme écologiques par certaines organisations. La transition vers des véhicules zéro émission pourrait en souffrir.
Malgré tout, les voitures électriques munies d’un moteur à essence représentent une belle opportunité pour les fabricants et les consommateurs. Avec des prix plus abordables et une autonomie rassurante, les EREV pourraient séduire ceux qui hésitent encore à sauter le pas vers l’électrique. La Chine, en pionnière, développe déjà un savoir-faire solide dans ce domaine.
- Partager l'article :