Avec la promesse d’une conduite plus verte et économique, les véhicules électriques ont conquis de nombreux conducteurs. Un récent rapport met néanmoins en lumière une divergence de 20 % entre l’autonomie annoncée par les constructeurs de voiture électrique et celle réellement observée par les utilisateurs.
La voiture électrique aurait 20 % d’autonomie en moins
L’Université Libre de Bruxelles (ULB) et le European Alternative Fuels Observatory (EAFO) ont récemment mené une étude. Selon cette étude, on aurait observé un écart significatif d’environ 20 % entre l’autonomie promise par un fabricant de voiture électrique et la réalité. Autrement dit, pour une voiture affichant une autonomie de 400 km, la distance réelle serait plus proche de 320 km.
Cette différence s’explique par divers facteurs influençant l’efficacité des batteries. Contrairement aux tests effectués dans des conditions idéales par les constructeurs, les trajets quotidiens sont confrontés à diverses variables. Pour ne citer que la pluie, le type de route et le style de conduite du conducteur, qui réduisent inévitablement l’autonomie.
Les raisons derrière cette différence
Plusieurs éléments sont responsables de cet écart de 20 % entre l’autonomie promise et l’autonomie réelle d’une voiture électrique. D’une part, les constructeurs réalisent généralement les tests dans des environnements contrôlés. Dans ces milieux, les conditions telles que température ambiante et la densité du trafic sont optimisées pour maximiser la performance des batteries. Dans la réalité quotidienne, attendre longtemps dans les embouteillages peut avoir un impact non négligeable sur l’autonomie.
D’autre part, le chauffage ou la climatisation sont habituellement indispensables en fonction des saisons. Ces fonctionnalités suscitent également beaucoup les batteries. En hiver, par exemple, on estime que la voiture électrique peut perdre jusqu’à 20 % d’autonomie en les utilisant.
20 % d’autonomie en moins, réaction de l’utilisateur de voiture électrique
Malgré ces écarts, la majorité des conducteurs semblent tout de même satisfaits de leurs véhicules électriques. L’enquête souligne que la prise de conscience et l’acceptation de cette situation se généralisent. C’est surtout grâce à la transparence croissante des informations que les fabricants fournissent ainsi qu’aux avis d’autres utilisateurs.
En outre, l’amélioration constante des infrastructures de recharge joue un rôle crucial pour apaiser les craintes liées à l’autonomie. Les bornes de recharge rapide deviennent de plus en plus accessibles. Cela minimise le stress de la panne sèche. Un automobiliste belge peut désormais planifier ses longs trajets avec davantage de sérénité.
Des attentes ajustées
Les constructeurs ont voulu remédier à cet écart de 20 % entre perception et réalité sur l’autonomie de la voiture électrique. Certains commencent à adapter leur communication en misant sur une approche plus réaliste de l’autonomie estimée. L’objectif est de développer une meilleure anticipation de l’expérience utilisateur moyenne. C’est mieux que de promettre des chiffres rarement atteignables dans des conditions pratiques.
Ainsi, plusieurs marques incluent désormais des simulations de trajet dans leurs applications connectées. Cela permet aux utilisateurs de prévoir plus précisément l’utilisation de leur véhicule électrique. Pour ce faire, ils devront tenir compte de nombreux paramètres personnels et environnementaux.
Solutions pour améliorer l’autonomie des voitures électriques
Plusieurs pistes technologiques et comportementales existent pour réduire la différence de 20 % sur l’autonomie de la voiture électrique. Parmi celles-ci, l’une des plus prometteuses est l’optimisation de la récupération d’énergie lors des phases de décélération et de freinage. Ces systèmes intelligents permettent de réutiliser une partie de la charge consommée.
Un autre axe de développement concerne les batteries elles-mêmes. Des recherches intensives visent à concevoir des batteries plus denses et résistantes aux variations thermiques. De cette manière, elles pourront offrir une performance stable quelles que soient les conditions extérieures. La charge rapide est aussi un domaine en pleine évolution. Réduire le temps nécessaire pour « faire le plein » est essentiel au confort d’utilisation des voitures électriques.
Les avancées technologiques permettent ainsi de pallier la divergence de 20 % entre promesse et réalité de l’autonomie d’une voiture électrique. Outre ces solutions, adopter un mode de conduite plus souple et écologique permet d’économiser de l’énergie. Éviter les accélérations brusques, utiliser judicieusement les systèmes de chauffage et de climatisation, maintenir une vitesse modérée… Ce sont des moyens simples, mais efficaces pour prolonger la durée des trajets sans devoir recharger.
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