Les Zones à Faibles Émissions (ZFE), qui visent à favoriser les véhicules électriques, se multiplient en France. Elles ont un objectif clair : réduire la pollution de l’air et améliorer la santé publique. Pourtant, ces mesures suscitent des réactions contrastées. Entre nécessité écologique et impact économique, on se demande si elles sont vraiment adaptées à tous.
Les ménages et les Zones à Faibles Émissions
L’extension des ZFE dans 43 agglomérations françaises bouleverse le quotidien des automobilistes. Selon une étude de BNP Paribas Mobility, 83 % des Franciliens jugent ces restrictions trop pénalisantes pour les foyers modestes. De fait, ces derniers sont incapables de s’équiper d’un véhicule récent.
D’une part, 60 % des Franciliens acceptent l’importance de ces mesures pour améliorer la qualité de l’air. D’autre part, beaucoup doutent de l’efficacité des Zones à Faibles Émissions. Les alternatives comme le leasing social à 100 euros par mois ne compensent ni la hausse des prix de l’électricité ni le coût des VE. De plus, les zones les plus touchées par ces restrictions sont celles où les alternatives de transport restent limitées. C’est ce que révèle l’Indice de Précarité Automobile qu’a développé BNP Paribas Mobility.
Un défi pour les entreprises et l’industrie automobile
Les artisans et petites sociétés subissent de plein fouet les restrictions des Zones à Faibles Émissions. C’est surtout le cas avec l’interdiction des véhicules Crit’Air 3 et plus en 2025 dans la métropole du Grand Paris. Environ 440 000 véhicules se retrouveront ainsi exclus de ces zones. Ceci impacte alors 22 % du parc automobile en circulation.

Par ailleurs, avec l’extension des Zones à Faibles Émissions, la transition vers la voiture électrique ralentit. Loin de l’engouement initial, seuls 41 % des Français estiment aujourd’hui qu’elle incarne le progrès. L’incertitude autour de l’interdiction des voitures thermiques en 2035 ainsi que la montée en puissance des constructeurs chinois rendent le marché encore plus complexe. Face à ces bouleversements, l’industrie automobile européenne est sous pression.
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