Une Harley Davidson qui roule avec un carburant spécial produit grâce au soleil, c’est désormais une réalité.
On pensait que c’était de la science-fiction, et pourtant c’est arrivé. Une Harley Davidson a roulé pour la première fois avec un carburant spécial fabriqué uniquement à partir du soleil. Ce premier essai réussi marque un tournant discret mais puissant dans la transition énergétique.
Le jour où le soleil a remplacé la pompe à essence
Sur les routes sinueuses des Alpes suisses, une moto rugit… mais son carburant ne provient pas du pétrole. La Harley Davidson roule à l’“essence solaire”, un carburant spécial et innovant. On le doit à la société suisse Synhelion a mis au point.
Le 4 mai 2025, le professeur Aldo Steinfeld, chercheur à l’ETH Zurich, a été le tout premier à chevaucher cette moto. Elle se faisait alimenter à 100 % par ce “solar gasoline” révolutionnaire. D’après ce qu’on peut voir sur le site de Synhelion, il est produit exclusivement à partir de la chaleur du soleil dans l’usine DAWN, en Allemagne.
Cette Harley Davidson et son carburant spécial constituent un véritable succès technologique. Elle nous prouve que les solutions pour un avenir décarboné existent déjà. Et aussi, qu’elles peuvent s’intégrer directement dans nos modes de vie, sans modification des véhicules actuels.
La moto Harley que le professeur Steinfeld a conduite n’a, par ailleurs, subi aucune adaptation. De fait, l’essence solaire est 100 % compatible avec les moteurs classiques. Ceci ouvre donc la voie à une adoption massive.
Comment marche le carburant spécial de la Harley Davidson ?
Au cœur de l’innovation, l’usine DAWN de Synhelion, première de son genre à l’échelle industrielle. Son secret ? Utiliser l’énergie solaire concentrée pour convertir de l’eau et du CO2 biogénique en un carburant synthétique liquide : l’essence solaire. C’est le carburant spécial qui a servi à alimenter la Harley Davidson du professeur.

Ce processus, presque neutre en émissions de CO2, est un “drop-in fuel”. Il se substitue au carburant traditionnel sans changer le moteur. Il n’a également aucun effet sur le réservoir ou la chaîne logistique existante.
C’est d’ailleurs le pari qu’ont voulu relever Synhelion et ses partenaires, comme l’ETH Zurich. Ils voulaient montrer que la transition n’implique pas une rupture totale. On peut continuer à rouler sur une moto Harley Davidson, mais sans fossiles, ni émissions, rien qu’avec ce carburant spécial.
La démonstration a en outre fait l’objet d’une grande médiatisation. Elle a alors servi de vitrine à la faisabilité industrielle et à la rapidité du changement. La prochaine étape est d’étendre massivement la production pour alimenter voitures, camions et même avions.
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