La revente des voitures électriques est devenue un véritable cauchemar. Les propriétaires de VE se retrouvent confrontés à des pertes importantes, et l’ensemble de l’écosystème automobile en souffre. Baisse des prix, problèmes d’entretien ainsi qu’évolutions technologiques rapides compliquent la situation.
Revente de voitures électriques, un cauchemar pour les propriétaires
Les chiffres sont alarmants : certains modèles perdent jusqu’à 40 % de leur valeur en seulement 12 mois. De plus, la perte de valeur après 3 ans peut atteindre entre 45 % et 60 %. Tesla, par exemple, a procédé à des baisses de prix successives, ce qui a eu un effet domino sur les voitures d’occasion. Des facteurs comme l’évolution rapide des technologies de batterie empirent la situation. Ils rendent les acheteurs potentiels hésitants face à une autonomie incertaine et des coûts de remplacement élevés.
Les batteries représentent par ailleurs près de 40 % du prix des voitures électriques et cela empire ce cauchemar financier de la revente. Le remplacement d’une batterie peut coûter entre 7 000 euros et 22 000 euros. Mais ce n’est pas tout ! Leur durée de vie se limite à environ 1 500 cycles de charge, soit 5 à 7 ans. Avec une perte d’autonomie pouvant atteindre 20 % après cinq ans, revendre les VE devient de plus en plus complexe pour les propriétaires.
Les répercussions sur les professionnels et le marché du neuf
Cette dépréciation fait de la revente des voitures électriques un cauchemar pour les propriétaires. Cela dit, elle touche aussi les loueurs professionnels comme Hertz et Sixt. Hertz a perdu 225 millions d’euros en revendant 20 000 VE plus tôt que prévu. Cette situation a conduit certains loueurs à réduire leurs investissements dans l’électrique. Ils finissent alors par inonder le marché d’occasion et la chute des prix s’accentue. Les acteurs du secteur doivent ainsi revoir leurs stratégies de gestion des flottes.

Ce cauchemar concernant la revente des voitures électriques affecte également le marché du neuf. Les consommateurs, de plus en plus réticents, optent pour des formules de leasing pour se protéger de la dépréciation. Les constructeurs, de leur côté, cherchent à restaurer la confiance en proposant des garanties étendues et en développant des programmes de reconditionnement des batteries. Malgré leur utilité, ces solutions ne résoudront pas immédiatement les défis économiques auxquels le marché de l’électrique fait face.
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