En Europe, la transition vers la voiture électrique se heurte à un énorme obstacle : une électricité trop taxée. La France est l’un des pays disposant de l’électricité la plus décarbonée d’Europe. Malheureusement, les hausses de tarifs pèsent sur l’industrie, en particulier celle de l’automobile. La situation est préoccupante pour les consommateurs, mais elle l’est davantage pour les professionnels.
Une électricité trop taxée, un fardeau pour l’Europe
Depuis plusieurs années, l’Europe lutte contre la délocalisation industrielle. Elle est généralement causée par des coûts de production trop élevés. Traditionnellement, le coût du travail était un facteur décisif. Aujourd’hui, c’est l’énergie qui devient un problème majeur. En France, par exemple, le coût du kWh est trois fois plus élevé que celui pratiqué en Chine. Il est jusqu’à cinq fois plus cher au Royaume-Uni.
Ainsi, l’électricité trop taxée en Europe représente un obstacle majeur pour la compétitivité industrielle. De fait, ces disparités rendent difficile la concurrence face à des pays où les tarifs sont bien plus abordables. C’est notamment le cas en Chine ou aux États-Unis. Cette situation explique en partie les fermetures d’usines en Europe, dont celles de Michelin. Elle justifie également la pression croissante sur les industries de la mobilité, y compris l’automobile.
Une voiture électrique de plus en plus coûteuse à posséder
Les industriels européens peinent à rester compétitifs, mais les consommateurs de voitures électriques ne sont pas en reste. Effectivement, avec cette électricité trop taxée en Europe, l’attrait pour la voiture électrique diminue. En France, la hausse des tarifs de l’énergie menace la compétitivité des véhicules électriques. Pourtant, jusqu’ici, ils représentaient un choix plus économique par rapport aux voitures thermiques.
En outre, la France est maintenant 17ᵉ sur 23 pour le prix de l’électricité, après avoir longtemps été un leader européen. Cela pénalise les consommateurs. En Italie, c’est pire : la hausse des coûts et le manque d’infrastructures de recharge freinent la transition électrique. Cela souligne une vérité simple : si l’Europe continue de trop taxer l’électricité, les VE seront moins attractifs face aux alternatives thermiques ou hybrides.
Par ailleurs, les voitures électriques chinoises, bien que populaires, sont moins efficaces sur le plan énergétique. Avec des tarifs élevés en Europe, cela pourrait jouer en faveur des constructeurs européens. Ils l’opportunité de proposer des véhicules plus économes en énergie. Par contre, cela ne fonctionne que si les gouvernements évitent d’ajouter des taxes supplémentaires sur l’électricité.
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