Prévoir le temps qu’il fera était autrefois une profession 100% exercée par les humains. Mais maintenant, les IA de prévision météo ont remplacé certaines tâches effectuées par des modèles traditionnels.
L’ensemble du processus de prédiction est ainsi devenu beaucoup plus rapide. Mais qu’est ce qui a changé précisément ? Découvrons le à travers les paragraphes suivants.
Prévoir le temps dans les années 50, un défi
Dans les années 50, la prévision météorologique reposait sur des modèles basés sur la physique. Il fallait extrapoler des données à partir d’observations réalisées à l’aide de satellites, de ballons et de stations météorologiques.
Et ces calculs, connus sous le nom de prévision numérique du temps (NWP), sont extrêmement intensifs. Ils dépendent du fonctionnement de superordinateurs coûteux et énergivores.
Mais à présent, un programme de prévision météorologique basé sur l’IA, peut désormais nous dire quel temps il ferra en une seule seconde sur un ordinateur de bureau. Une IA peut donc égaler la précision des prévisions traditionnelles. C’est une grande avancée qu’il est important de souligner.
Prédire la météo à l’aide de l’IA et avec du matériel moins énergivore
Désormais, comme dans de nombreux autres domaines, l’IA s’immisce dans celui de la météorologie. Mais connaître quelques données sur le temps n’est plus suffisant.
En 2024, des scientifiques de chez Google ont créé un drôle d’outil basé sur l’IA permettant d’améliorer ses performances dans ce domaine. Il est en mesure de remplacer des morceaux de code dans “chaque cellule d’un modèle météorologique”.
Pour faire simple, c’est un dispositif qui peut faire en sorte de réduire considérablement la puissance informatique requise pour faire des prévisions météorologiques.
Par la suite, DeepMind a utilisé l’IA pour remplacer l’ensemble du processus. Et cette méthode a d’ailleurs été adoptée par le Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (CEPMMT). Ils ont lancé un outil appelé le Système de prévision par intelligence artificielle ce mois de février 2025.
Cependant, cette expansion de l’IA dans la prévision météorologique n’a pas réussi à remplacer l’ensemble des calculs traditionnels.

Aardvark Weather change tout
Les chercheurs ont alors créé un modèle appelé Aardvark Weather. Il remplace à la fois les étapes de prévision et d’initialisation. Il utilise seulement 10 % des données d’entrée que les systèmes existants. Or, il peut obtenir des résultats comparables aux dernières prévisions NWP, rapportent Richard Turner (Université de Cambridge) et ses collègues dans une étude évaluant leur méthode.
Générer une prévision complète peut être réalisé en environ 1 seconde sur un ordinateur de bureau unique en utilisant Aardvark. Plus besoin de prendre des heures ou des jours sur un puissant superordinateur pour une prévision NWP.
Cependant, Aardvark utilise un modèle de grille de la surface de la Terre avec des cellules de 1,5 degré carré. Toutefois, il est à noter que le modèle ERA5 du CEPMMT utilise une grille avec des cellules aussi petites que 0,3 degré.
Cela signifie que le modèle d’Aardvark est trop grossier pour détecter des schémas météorologiques complexes et inattendus. C’est ce que déclare David Schultz de l’Université de Manchester, au Royaume-Uni.
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