Préparez-vous à un safari cinématographique aussi drôle qu’imprévisible ! Jack Black et Paul Rudd mènent la danse dans le reboot d’Anaconda qui mise résolument sur l’humour.
Leur mission ? Tourner un remake du film culte… avant de se retrouver aux prises avec un véritable serpent géant. Entre clins d’œil parodiques et scènes d’action déjantées, le duo réinvente le creature feature avec un second degré salvateur. Attention, ça va mordre… de rire !
Anaconda : le reboot qui préfère l’humour à la terreur
La bande-annonce du reboot d’Anaconda avec Jack Black et Paul Rudd vient de sortir, et le ton est donné d’entrée de jeu : il s’agit avant tout d’une comédie. Le film mise sur un scénario différent, où une équipe de tournage tente de réaliser son propre remake.
Cependant, ils se retrouvent aux prises avec un véritable serpent géant. Si l’idée rappelle Tropic Thunder ou Tonnerre sous les tropiques, le danger est ici constamment désamorcé par l’ironie. L’anaconda lui-même devient un prétexte à gags plutôt qu’une source de frayeur.

Les films de serpents ont toujours penché vers le ridicule
Depuis des décennies, les serpents sont craints au cinéma. Mais dernièrement, ces créatures sont plutôt kitsch mais pas effrayant pour un sous. Qu’il s’agisse des productions SyFy ou de cultes comme Snakes on a Plane, le sous-genre cultive l’excès.
L’Anaconda de 1997 lui-même reposait davantage sur le spectacle des effets de l’époque que sur une véritable terreur. Pourtant, il parvenait à évoquer une angoisse primitive, grâce à une Amazonie hostile filmée comme un piège naturel. Le reboot aurait pu s’inspirer de cette dimension.
Le serpent n’a toujours pas trouvé son style « Les Dents de la mer »
Contrairement aux requins, qui ont eu droit à leur chef-d’œuvre anxiogène avec Les Dents de la mer, aucun film n’a réussi à rendre les serpents vraiment effrayants à l’écran. Leur potentiel horrifique est pourtant immense.
Ils sont discrets, ont des attaques foudroyantes, et vivent dans des environnements hostiles… Des films comme Crawl (avec des alligators) ou The Shallows (un requin) ont montré qu’une créature pouvait fonctionner en jouant la carte de la simplicité et de la survie. L’occasion était belle pour le film Anaconda de devenir la référence du genre en forêt tropicale.

Une occasion manquée de satire mordante
Le choix de l’humour métaphorique gâche toutefois le film Anaconda où on voit Jack Black et Paul Rudd, ce qui le prive d’une formidable opportunité satirique. Un film sur des réalisateurs littéralement avalés par leur propre spectacle aurait pu servir de critique sur l’exploitation de la nature, l’hubris humaine ou les dérives du cinéma.
L’anaconda aurait pu incarner une vengeance de la nature, une force de rappel sauvage face à l’arrogance des humains. Mais en privilégiant le rire, le film semble renoncer à toute profondeur.

Du divertissement, mais peu de frissons
Bref… Certes, la bande-annonce montre bien quelques morts à son actif – le serpent n’est pas totalement inoffensif. Mais l’ambiance générale reste légère, et le suspense semble sacrifié au profit de clins d’œil parodiques.
Si cette approche peut amuser, elle laisse intacte la soif d’un vrai film d’horreur serpentin. Pour l’instant, Hollywood préfère encore en rire plutôt que d’y croire. Dommage : avec un peu de courage, ce reboot aurait pu mordre bien plus loin.
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