Des jungles soviétiques de Metal Gear Solid 3 aux plaines sanglantes de Red Dead Redemption 2, les préquels de jeux vidéos ont ce pouvoir magique de réinventer nos sagas préférées.
Certains, comme Halo: Reach, ajoutent une épaisseur tragique à leur univers, tandis que Deus Ex: Human Revolution explore des thèmes plus intimes avec brio. Des blockbusters aux pépites méconnues, ces 7 titres prouvent qu’un bon préquel n’est pas qu’un retour en arrière… mais un bond en avant narratif. Prêt à revisiter l’histoire ?
Batman: Arkham Origins
Noël à Gotham n’a jamais été aussi explosif qu’avec Arkham Origins ! Ce préquel nous plonge dans la deuxième année de carrière d’un Batman de 27 ans, traqué par huit tueurs à gages (dont un Deathstroke épique) engagés par Black Mask. Mais le vrai cadeau empoisonné ? La première apparition du Joker dans l’univers Arkham, dont la folie contagieuse vole la vedette au reste du casting.
Développé par WB Montreal entre deux opus Rocksteady, ce spin-off assume parfaitement son rôle de « making-of » de la trilogie : on y découvre les origines du TN-1 (ancêtre du Titan), et surtout une relation Bat-Joker encore balbutiante mais déjà électrique.
Bien plus qu’un simple remplissage, Arkham Origins prouve qu’une préquelle peut enrichir une saga sans la trahir – le tout en maintenant l’excellence gameplay des épisodes principaux. Un Noël sanglant, mais sacrément réussi !
God of War: Chains of Olympus
Qui aurait cru qu’un jeu PSP pourrait capturer toute la fureur épique de God of War ? Chains of Olympus relève le défi avec brio, offrant un préquel aussi violent que narrativement crucial. Entre combats frénétiques et voyages aux Enfers, ce petit bijou technique alimente la haine légendaire de Kratos envers les Dieux, posant les bases de sa quête vengeresse.
Le studio Ready at Dawn a réalisé un exploit : rendre les Lames du Chaos aussi satisfaisantes sur portable que sur console, malgré l’absence de stick analogique droit. Visuellement somptueux pour la PSP, ce concentré d’action grecque sanguinolente prouve qu’un préquel peut être à la fois autonome et essentiel pour la saga – la colère de Kratos n’a jamais été aussi portable !
Devil May Cry 3: Dante’s Awakening
Capcom a réparé l’erreur de DMC2 en nous offrant avec Devil May Cry 3 un Dante jeune, arrogant et ultra-stylé comme dans le premier opus. Ce préquel audacieux retconne même l’histoire de Vergil, son frère jumeau adoré des fans, pour le ramener à la vie.
Bien plus qu’un simple retour aux sources, DMC3 pose les bases narratives de toute la saga tout en relevant le défi du gameplay hardcore – la version US reprenant carrément le mode difficile japonais ! Avec son système de combat révolutionnaire (4 styles au choix pour enchaîner des combos de folie), ce troisième volet a redéfini les règles du hack’n’slash avec panache. Mission accomplie : Dante était de retour, plus badass que jamais !
Halo: Reach
Alors que la saga Halo nous avait habitués aux exploits du légendaire Master Chief, Bungie a choisi de clore son aventure en remontant le temps avec Halo: Reach, un préquel aussi audacieux que poignant. Ici, pas de héros silencieux, mais Noble Team, une unité de Spartans aux personnalités marquantes, lancée dans une mission suicide pour sauver la planète Reach de l’invasion Covenant.
Leur objectif ? Protéger Cortana et permettre la fuite du Pillar of Autumn, déclenchant ainsi involontairement les événements du premier Halo. Ce récit en forme de boucle narrative est porté par une tension dramatique magnifique : chaque membre de l’équipe sait que leur sacrifice permettra à Chief de sauver l’humanité.
La séquence finale, où Noble Six affronte seul des vagues de Covenant sur une planète mourante, est devenue mythique – un « moment Rogue One » avant l’heure, et l’un des niveaux finaux les plus mémorables de l’histoire du jeu vidéo. Bungie signe ici bien plus qu’un simple préquel : un épisode tragique et nécessaire qui donne tout son sens à la légende de Master Chief, tout en prouvant qu’on peut créer des héros tout aussi marquants en seulement quelques heures de jeu.
Deus Ex: Human Revolution
Certes, Deus Ex: Human Revolution a simplifié la liberté folle de l’original, mais ce préquel a su se hisser parmi les grands grâce à son approche intimiste des enjeux transhumanistes. Adam Jensen, contraint de devenir un cyborg après une attaque, incarne malgré lui le clivage entre élites augmentées et classes populaires – résumé par son célèbre « I never asked for this ».
Si l’intrigue conserve l’ADN conspirationniste de la saga, c’est son questionnement sur les dérives du capitalisme technologique qui marque : métaphores parfois lourdes, mais réflexion troublante sur les inégalités générées par la science.
Le jeu transforme la dystopie nanotech fantasmée en 2000 en une projection crédible. Le jeu mêle ton satirique et gravité pour un cyberpunk poignant. Entre combats de boss retravaillés dans la Director’s Cut et dialogues cultes (« Women never fail to underestimate men »), Human Revolution prouve qu’un préquel peut réinventer une légende – sans sacrifier son âme.
Metal Gear Solid 3: Snake Eater
Hideo Kojima nous avait déjà surpris avec Raiden dans MGS2, mais c’est avec Metal Gear Solid 3 qu’il signe son coup de maître. Ce préquel révolutionnaire propulse le joueur dans la peau de Naked Snake, futur Big Boss, au cœur d’une jungle soviétique ultra-détaillée qui réinvente le stealth : finis les couloirs étroits, place à un camouflage dynamique et des approches multiples pour chaque mission.
Techniquement époustouflant sur PS2, le jeu brille surtout par sa narration tragique – comment un héros patriote devient le méchant emblématique de la saga. Les combats de boss mémorables et la relation déchirante avec The Boss posent les fondations de tout l’univers Metal Gear, transformant à jamais notre perception de Big Boss.
Bien plus qu’un simple épisode, Snake Eater est la clé de voûte ingénieuse de toute la série, là où un prétendu méchant naît en réalité d’une profonde trahison. Kojima prouve une fois encore qu’il sait briser les codes – y compris ceux du storytelling vidéoludique.
Red Dead Redemption 2
Comment surpasser un chef-d’œuvre ? Rockstar Games relève le défi avec Red Dead Redemption 2, une épopée western d’une richesse folle où chaque dédit compte – même les… attributs équin qui réagissent à la température !
Ce préquel hallucinant nous plonge dans le déclin du Far West. On suit le destin tragique d’Arthur Morgan, hors-la-loi magnifiquement interprété par Roger Clark. Il est tiraillé entre loyauté et remords. Entre gang qui s’effrite et monde qui change, le jeu excelle tant par sa narration poignante que par son open-world vivant, où chaque carcasse pourrit et chaque repas modifie votre silhouette.
Bien plus qu’un simple préquel, c’est une œuvre totale qui donne un sens nouveau à l’original tout en repoussant les limites techniques. Rockstar signe ici non pas un jeu, mais une expérience inoubliable – testicules de cheval incluses !
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