Vous venez de terminer La Disparue de la cabine 10 sur Netflix et votre esprit tourbillonne entre les fausses identités et les coups de théâtre ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul ! Ce polar haletant nous a offert un final en clair-obscur où chaque révélation chassait la précédente.
Entre la vérité sur l’accident, le double jeu de certains protagonistes et ce dernier plan qui laisse bouche bée, plongeons sans plus attendre dans le décryptage de cette conclusion aussi troublante que géniale.
Quand le thriller prend l’eau : le naufrage de la “Disparue de la cabine 10” sur Netflix
Adapté du best-seller de Ruth Ware, le dernier thriller de Netflix intitulé la “Disparue de la cabine 10” nous entraîne dans les eaux troubles du luxe et du mensonge. La journaliste Laura Blacklock, interprétée par Keira Knightley, est témoin d’un meurtre depuis la cabine 10 d’un yacht prestigieux.
Problème : selon l’équipage, cette cabine est vide et aucun passager ne manque à l’appel. Commence alors une enquête haletante où notre héroïne, fragilisée par un traumatisme récent, doute elle-même de sa raison.
Une énigme qui s’évapore comme la buée sur un miroir
Les premiers indices s’accumulent avec une promesse alléchante : une trace de sang disparue, un mot menaçant écrit sur une vitre embuée, une mèche de cheveux blonde coincée dans un siphon.
Pourtant, le récit commence déjà à montrer des signes de faiblesse. Les personnages secondaires semblent sortis d’un catalogue de clichés et les coïncidences s’enchaînent avec une facilité déconcertante, laissant poindre un naufrage narratif annoncé.

La révélation qui fait tanguer le scénario
C’est au moment du dévoilement que le bât blesse véritablement. La femme disparue n’était autre qu’Anne, l’épouse du richissime Richard Bullmer, remplacée par une sosie nommée Carrie. Le mobile ? Détourner l’héritage destiné à des œuvres caritatives.
Si ce twist fonctionnait peut-être sur le papier, à l’écran il devient difficile d’avaler qu’aucun proche n’ait remarqué la substitution, surtout lorsque les deux actrices n’ont qu’une ressemblance des plus ténues.

Une course-poursuite en eaux troubles
Le troisième acte sombre dans l’absurde le plus complet. Entre une injection mortelle qui tourne mal, une plongée en eaux glacées miraculeusement survit et une course effrénée vers un gala, le scénario accumule les improbabilités. Laura, transie mais vaillante, rejoint le rivage et trouve même l’énergie de se présenter à la réception en tenue de soirée, sans la moindre trace de son récent calvaire.
Un final en forme de pirouette bancale
La confrontation finale au gala frôle la parodie. Richard Bullmer, perdant soudainement tout sens stratégique, dévoile lui-même l’imposture de Carrie sous les yeux médusés des invités. L’intervention d’un garde armé d’un fusil et le combat au bord de l’eau achèvent de transformer ce thriller en pantalonnade. La chute du méchant dans les flots semble presque une délivrance pour les spectateurs.

Épilogue sur fond de moralisme convenu
Le dénouement n’apporte aucune surprise : un article triomphal de Laura, les méchants derrière les barreaux, et l’argent reversé à la charité. La réplique finale d’un collègue – « une histoire humaine pour des temps inhumains » – sonne comme un aveu de profondeur artificielle. Dommage qu’une intrigue prometteuse se soit noyée dans des choix scénaristiques aussi prévisibles que les vagues de la Baltique.
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