Avec son épique la série Chief of War sur Apple TV+, est une belle œuvre faite par Jason Momoa qui nous livre une fresque vibrante sur l’unification d’Hawaï au XVIIIᵉ siècle. Mêlant combat politique, authenticité culturelle et scènes d’action spectaculaires. C’est une pépite !
Comparée à Shōgun pour son immersion linguistique et sa reconstitution historique, la série se distingue par son budget colossal (340M$ soit environ 300M€) et son récit centré sur une perspective autochtone. Si Shōgun a marqué les esprits, Chief of War pourrait le surpasser en émotion brute et en ambition narrative, porté par la performance électrisante de Momoa. Voici donc un duel titanesque en perspective.
Un projet passionné qui marie authenticité et spectacle
Avec Chief of War, Jason Momoa ne se contente pas de jouer les guerriers musclés, il signe ici une fresque historique ambitieuse, co-créée avec Thomas Pa’a Sibbett. Dans cette série diffusée sur Apple TV+, il plonge quasiment dans l’unification des îles hawaïennes au XVIIIᵉ siècle.
Cela rappel l’univers de Shōgun mais sur une petite île. Presque entièrement dialoguée en hawaïen, la série mise sur une immersion culturelle inédite. Et elle aligne des scènes de combat dignes des plus grands blockbusters. Pourtant, selon les experts, ce fut un pari risqué. Heureusement qu’il est réussi !
De ce fait, entre reconstitution minutieuse et performance charismatique de Jason Momoa, Apple TV+ pourrait bien tenir son rival à Shōgun.
Jason Momoa en Ka’iana : bien plus qu’un simple guerrier
Le rôle de Ka’iana, chef guerrier déchiré entre paix et devoir, est sans doute le plus abouti de la carrière de Jason Momoa. Loin du ton humoristique d’Aquaman et celui Minecraft, l’acteur incarne ici une figure complexe.
Le héro est tiraillé par les trahisons et la menace coloniale. Là, on y voit une différence directe avec Shōgun qui est sûre de ses convictions. Sinon, dans Chief of War, son interprétation, à la fois brute et nuancée, porte littéralement la série. Autour de lui, des seconds rôles impressionnants comme Temuera Morrison (en roi Kahekili tyrannique) et Cliff Curtis ajoutent une épaisseur politique au récit.
Une beauté visuelle à couper le souffle
Ensuite, il s’avère que la série a été tournée entre Hawaï et la Nouvelle-Zélande. De ce fait, c’est un festin pour les yeux. Les paysages sont luxuriants, les costumes traditionnels éclatants (merci Caroline Eselin-Schaefer) et les scènes de batailles sont d’une violence graphique.
La séquence finale, comparée à la bataille des Bastards de Game of Thrones, est un chef-d’œuvre de chorégraphie guerrière. Même la musique signée Hans Zimmer (oui, celui de Dune) amplifie l’émotion, mêlant chants traditionnels et orchestrations épiques.
Pari culturel vs rythme inégal
Pour suivre, si comme Shōgun Chief of War brille par son authenticité (langue, rituels, casting majoritairement polynésien), certains épisodes pèchent par leur rythme saccadé. Les intrigues politiques, bien que fascinantes, auraient mérité plus de développement.
Tandis que certains personnages féminins restent trop en retrait. C’est un déséquilibre qui rappelle les défauts de Vikings, sans toutefois altérer la puissance globale du récit.

Shōgun dans le Pacifique ? Pas tout à fait…
Enfin, comparer Chief of War à Shōgun est inévitable, mais les deux séries divergent par leur approche. Là où Shōgun mise sur une tension diplomatique étouffante, Chief of War assume un ton plus visceral.
On a des combats spectaculaires et une urgence narrative palpable. Reste à savoir si la saison 2 (déjà dans les cartons) creusera davantage les nuances historiques – et si Jason Momoa réussira son pari : faire d’Hawaï la nouvelle star des sagas télévisées.
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