Vous ne supportez plus les avis impersonnels de gens que vous ne connaissez pas. Vous désirez avoir des conseils de vos proches sur les commerces, musées, bars à visiter ? Mieux encore, votre porte feuille déborde de cartes de fidélité et vous n’avez pas la solution miracle… Ces jeunes suisses l’ont peut être trouvé pour vous. L’application Wicard follow up qu’ils développent vous permet de localiser les lieux que vous aimez et de visualiser ceux que vos proches affectionnent. Elle est couplée à des balises iBeacon pour être au plus prêt de vos commerçants fétiches.
Wicard follow up, l’application de proximité
En version alpha, les parisiens peuvent déjà tester cette application totalement gratuite qui permet, selon les dires d’un de ses co-fondateur, Didier Schwarz, de “créer une playlist de commerces dans la ville, pas seulement des restaurants et des bars, les coiffeurs, les musées, etc. C’est du bouche à oreille 2.0”
Le but est non dissimulé, “je découvre des endroits cool et j’aimerais m’en souvenir, je souhaiterais me faire recommander des lieux sympa par des proches et en préconiser d’autres, l’application Wicard Follow up, c’est ça.” explique-t-il.
Cette application génère automatiquement une wicard sur le téléphone de l’utilisateur, que l’établissement visité soit ou non client de cette entreprise. Si jamais, le propriétaire est client, le visiteur pourra alors afficher automatiquement une wicard personnalisée dans l’application, en quittant les lieux, il recevra un pop up unique lui demandant s’il souhaite le mémoriser. Ici, expliquer Didier, “ce n’est pas seulement donner une info, c’est un premier contact entre le monde online et le monde offline”
Ne reste plus qu’à laisser un commentaire et sur le système des étoiles, noter l’endroit.
Pour les commerçants, Wicard follow up, une application d’avenir ?
Lorsqu’un établissement ouvre ses portes à l’heure actuelle, il va souvent créer sa page web pour environ 2000 euros, plus rarement, il créera une application pour un prix bien plus élevé estimé entre 45 et 50 000 euros par les créateurs de Wicard.
Outre le démarchage, les potentiels futurs commerces intéressés seront certainement contactés suite à un grand nombre d’utilisateurs ayant ciblé le commerce. L’équipe de Wicard ira alors leur proposer de devenir client.
Il est ainsi proposé gratuitement aux commerçants “une interface où ils ont un contrôle sur l’application, ils peuvent la personnaliser, mettre leur logo, leur couleur, se connecter avec leurs clients”. L’installation de la iBeacon est également gratuite, elle permet de détecter instantanément la wicard du lieu. Cette technologie utilisée parfois pour retrouver ses lunettes connectées présente ici un autre avantage.
En revanche, plusieurs fonctionnalités seront payantes, minimum 39 euros par mois. Le prix variera en fonction de la taille de l’établissement et du besoin :
- l’accès au feedback, l’établissement pourra analyser ce que les utilisateurs pensent de son commerce
- la carte de fidélité numérique : tout est gérer depuis une plateforme web simple, ils peuvent ainsi contrôler la durée de vie de la carte, le nombre de points attribués par visite, etc. L’information sur ces points et les avantages qui en découlent sera transmise à l’utilisateur lorsqu’il quittera l’établissement.
- la possibilité de communiquer avec le client, “de garder un contact avec pour le tenir informer de ce qu’il se passe”
Histoire et évolution du projet
Didier Schwarz, étudiant à HEC Lausanne a eu l’occasion de faire une année en Érasmus à Madrid. Comme toute personne dans ce cas, il a consulté de nombreux sites afin de connaître les endroits fréquentables et ceux à visiter. Néanmoins, l’avis d’utilisateurs inconnus ne lui convenait pas et au fur et à mesure que des lieux sympa s’offrait à lui, il récupérait les cartes de visite pour en faire un listing auprès de ses proches en séjour sur le territoire espagnol. L’idée lui est alors venu de faciliter ce processus grâce à une application.
En Master système d’information omni channel retailing (l’expérience de l’utilisateur utilisé pour le commerce de proximité), l‘idée née en 2013, s’est développée de concours en projet de startup. Il aura travaillé seul pendant 8 mois jusqu’à cette année 2014 où, durant la startup vacation de Varsovie, il aura trouvé ses co-fondateurs avec lesquelles il a travaillé 6 jours sur 7, 14h par jour.
Partant du principe que “dans les trois prochaines années, un utilisateur sera connecté en permanence”, ils se sont empressés de coder l’application en août. Celle-ci a vu le jour en trois mois afin d’être présentée au Web Summit de Dublin en novembre 2014. Cette phase de test réussie, les quatre co-fondateurs et le cinquième membre du projet ne s’arrêtent pas là.
Une start-up proche de ses utilisateurs
Âgés entre 22 et 27 ans, issus d’une business school, de l’ingénierie, du développement Android et iOS et du design, les membres de cette start-up on fait le choix d’enrichir leur application au contact du public à laquelle elle s’adresse. Démarchant les commerçants mais aussi des utilisateurs potentiels dans la rue, ils ont ajouté l’idée qui n’était pas prévue à l’origine : la possibilité de faire de cette application couplée à l’iBeacon, une carte de fidélité virtuelle.
Déjà testée à Paris, l’application devrait, les huit prochains mois, être perfectionnée dans cette ville pour la rendre totalement autonome. Il est espéré qu’elle soit, en septembre 2015, utilisable dans le monde entier indépendamment de la balise iBeacon. Il sera donc possible de localiser, mémoriser les lieux et d’avoir ou donner des avis uniquement.
Entre les investisseurs et trois mentors qui se relayent une fois par mois pour apporter leur expérience au projet et aider à le structurer, cette application promet de se développer. Pour suivre son évolution, ils ont tout prévu, leur site fait mention de leurs comptes Twitter et Facebook, plus original, la communication se fait également grâce à l’onglet “stream” de leur site, relié à leur compte Instagram, qui permet de suivre en photos et commentaires, toute leur histoire.
source : wicard.ch
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