Le brouhaha des conversations dans un open-space. Le bruit des marteaux-piqueurs sur un chantier. Les variations de températures dans une usine… Les nuisances potentielles sur le lieu de travail sont une préoccupation pour beaucoup de français. Selon une étude de l’observatoire de la qualité de vie au bureau Actineo, près de 6 français sur 10 étaient ainsi gênés par le bruit au travail en 2015. Alors que faire ? Il n’existe que peu ou pas de solutions. Mais avant de pouvoir essayer d’agir, il faut pouvoir mesurer de façon efficace le problème. La start-up toulousaine Rubix S & I (Rubix Senses & Instrumentations) a décidé de s’attaquer au problème avec la Rubix Pod.
La Rubix Pod compte une douzaine de capteurs
C’est une petite boîte carrée de 12 cm de largeur et longueur pour 5 cm d’épaisseur. Accrochée au mur ou posée sur un bureau, on peut vite oublier sa présence. Pourtant, elle pourrait changer des vies. La Rubix Pod analyse en temps réel la qualité de l’environnement des salariés sur le lieu de travail. Si la mesure des niveaux sonores est bien sûr au rendez-vous, d’autres données sont relevées. Grâce à une douzaine de capteurs, la Rubix Pod mesure aussi la température, l’hygrométrie, la lumière, les particules ou encore les vibrations. Gaz et odeurs sont aussi au programme avec des capteurs spécifiques. Par ailleurs, la boîte donne aux salariés la possibilité de donner leur propre ressenti.
Avantage de la Rubix Pod, elle n’aide pas que les salariés. Elle peut aussi être intéressante dans les métiers de service, au contact du public. « Cet outil cible à la fois les ressources humaines pour identifier les sources de nuisance et œuvrer à l’amélioration du confort des salariés mais aussi tous les secteurs qui accueillent du public que ce soit les centres commerciaux, les hôtels, les restaurants ou les aéroports » souligne Jean-Christophe Mifsud, le créateur de la start-up.
Une levée de fonds d’1 million d’euros
L’entreprise ne compte pas s’arrêter là. Pour continuer son développement et assurer la commercialisation de la Rubix Pod, elle veut lever un million d’euros. « Nous avons confié la conduite de ce projet au cabinet spécialisé Rochefort et Associés, à Paris et nous comptons boucler l’opération avant l’été prochain« , souligne Jean-Christophe Mifsud. Des fonds qui pourraient aussi être utilisés pour créer de nouveaux projets. Parmi eux, la « WatchTower », une déclinaison adaptée à analyser la qualité de l’air à l’extérieur. Un secteur qui est actuellement l’objet de l’attention de plusieurs entreprises.
Impossible de connaître le prix de la Rubix Pod, celle-ci n’est pas en vente pour les particuliers, elle est avant tout destinée aux entreprises. Une centaine de produits ont déjà été lancés sur le marché, en France mais aussi en Asie, notamment en Corée et au Japon.
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