Aux États-Unis, le Département de l’Intérieur a mis un terme à son programme de drones civils. Pour le moment, on ne sait pas si la décision est temporaire ou permanente.
Citant le très sérieux Financial Times, Engadget explique que l’administration américaine pourrait définitivement mettre à l’arrêt près de 1000 drones à cause d’un risque trop élevé d’espionnage par le gouvernement chinois. En effet, ce dernier pourrait utiliser ces appareils pour obtenir des informations hautement confidentielles.
Les États-Unis repensent leur politique sur l’usage des drones civils
De fait, si aucune mesure finale n’a été décidée, le secrétaire à l’Intérieur, David Bernhardt, a limité l’utilisation de ce type d’engin aux urgences, notamment la lutte contre le feu. Jusqu’ici aux États-Unis, les organismes du gouvernement se servaient aussi de drones civils pour d’autres projets moins urgents comme la cartographie.
Dans une réponse à Engadget, le chinois DJI, fabricant de 121 des appareils concernés, a pointé du doigt le peu de crédibilité de la démarche. La firme souligne notamment l’inexistence de preuves justifiant une interdiction pure et simple des drones chinois.
Pas le premier cas et sûrement pas le dernier
La fin de ce programme de drones civils n’est pas la première fois que les États-Unis prennent une mesure contre ces engins en raison de la menace chinoise. En 2017, on se souvient donc que l’Armée américaine en avait banni l’usage dans son matériel. Celle-ci soupçonnait notamment la Chine de profiter de ces produits pour obtenir des données sensibles, dont celles d’infrastructures militaires critiques.
Toutefois, les employés du département de l’Intérieur ne seraient pas tous contents. Ils craignent entre autres que cette mesure n’entrave de manière trop négative leur travail. Par exemple, les drones servent dans le suivi des activités sismiques ou des inondations. Or, à moins que l’État américain ne trouve aucune alternative made in US, certains de ces projets vitaux seront abandonnés.