Le dernier film d’horreur de Robert Eggers, Nosferatu, promet une expérience différente des précédentes adaptations du mythe du vampire. Contrairement aux versions précédentes où le comte Orlok symbolise l’attraction malveillante du mal, Eggers choisit de s’intéresser à la figure féminine. Il s’attarde notamment sur la sexualité réprimée d’Ellen, le personnage qu’incarne Lily-Rose Depp.
Nosferatu, un film d’horreur centré sur la sexualité féminine
Robert Eggers, réalisateur de Nosferatu, place Ellen au cœur de l’histoire. Il transforme également le comte Orlok en une figure représentant à la fois le désir refoulé et la culpabilité. L’intrigue se déroule au XIXe siècle. C’est une époque où les femmes étaient soumises à des normes sociales strictes.
Ellen, isolée et réprimée, ressent une forte attirance pour le vampire. Nosferatu devient alors une métaphore du plaisir interdit dans ce film d’horreur. Après avoir été séparée de son mari, elle se laisse envahir par ses démons intérieurs. Eggers invite ainsi les spectateurs à réfléchir sur les aspects habituellement ignorés de la sexualité féminine.
Une critique de la répression et des conventions sociales
Eggers fait bien plus que réinventer le mythe du vampire. Il l’intègre dans une critique plus large de la répression sociale et religieuse. Le long-métrage met en lumière l’isolement d’une femme confrontée à une sexualité jugée sale. Pour cela, le film d’horreur Nosferatu se sert de symboles chrétiens et de références à la culpabilité et à la rédemption.
L’utilisation du tarentisme, un phénomène de danse extatique comme libération, souligne la répression du corps féminin. Cela rappelle que cette répression peut mener à des ruptures profondes. Le personnage d’Ellen, dont le désir refoulé se manifeste de manière intense, incarne cette idée. Déchirée entre son désir et la honte, elle devient le cœur du film. Elle devient également une figure qui défie la société puritaine de l’époque victorienne. Aussi, elle offre un reflet des luttes modernes des femmes pour s’émanciper des normes restrictives.
- Partager l'article :