Il était temps ! Après dix longues années de silence, Sleeping Dogs se réveille enfin pour passer du jeu vidéo au grand écran. L’acteur Simu Liu ayant interprété Shang Chi chez Marvel, a officialisé l’étape cruciale : le scénario est terminé.
Préparez-vous à replonger dans les rues électrisantes de Hong Kong, entre combats furieux et dilemmes moraux. Le film promet d’être aussi percutant que le jeu culte. L’attente aura été longue, mais l’excitation est plus vive que jamais.
Sleeping Dogs : pourquoi ce jeu culte de 2012 reste indémodable
Alors qu’une adaptation cinématographique se profile enfin, le moment est idéal pour se replonger dans l’univers de Sleeping Dogs. Ce titre sorti en 2012 par United Front Games demeure une référence absolue en matière de jeu d’action en monde ouvert. Entre combats rapprochés frénétiques, fusillades stylisées et courses-poursuites endiablées, il maîtrisait toutes les disciplines avec une grâce rare. Même s’il n’a pas rencontré le succès commercial escompté à sa sortie, son influence persiste aujourd’hui encore.
Des combats mains nues d’une violence poétique
Là où tant de jeux échouent, Sleeping Dogs excellait : son système de combat au corps à corps reste inégalé. Inspiré du Jeet Kune Do et enrichi de prises contextuelle spectaculaires, il permettait d’éjecter un adversaire d’un toit ou d’écraser son visage sur un climatiseur avec une satisfaction immédiate. Contrairement à Batman de la saga Arkham, Wei Shen devait même se rendre au dojo pour progresser, ajoutant une dimension humble et réaliste à son apprentissage martial.
Des fusillades qui auraient fait rougir John Woo
Les séquences de tir n’étaient pas en reste, mêlant slides acrobatiques et ralenti à la Max Payne pour un résultat résolument cinématographique. L’environnement regorgeait d’objets explosifs, et les lois de la physique s’appliquaient avec une générosité rafraîchissante, transformant chaque affrontement en un ballet de chaos calculé. Cet équilibre parfait entre contrôle et folie pure constituait l’une des signatures les plus mémorables du jeu.

Courses-poursuites : quand l’action vire à la démesure
Les déplacements à Hong Kong étaient déjà un plaisir, mais les courses-poursuites élevaient l’expérience au rang d’art. Un pneu crevé suffisait à faire voltiger un véhicule dans les airs en slow-motion. On pouvait sauter de sa moto sur le toit d’une voiture, puis s’engouffrer par la fenêtre au volant, dans une surenchère permanente qui aurait rendu Michael Bay jaloux. Chaque poursuite devenait un set-piece unique, aussi exubérant que les combats au poing.
Une âme derrière le badge de flic infiltré
Si le scénario – un policier infiltré dans la triade – semblait conventionnel, son exécution était remarquable. La performance vocale de Will Yun Lee insufflait une humanité palpable à Wei Shen. Les moments de vulnérabilité, comme une séance de karaoké improvisée sur All Out of Love, révélaient la complexité d’un homme obligé de sacrifier son identité pour sa mission. Ces instants d’intimité rendaient sa lutte d’autant plus poignante.

Un héritage en demi-teinte, mais une influence durable
Victime des attentes commerciales démesurées de Square Enix à l’époque, Sleeping Dogs n’a jamais connu de suite. Pourtant, son héritage perdure, inspirant des projets récents comme le jeu de combat Acts of Blood. Alors que nombreux de ses contemporains ont mal vieilli, lui n’a pas pris une ride. À l’heure où l’acteur Simu Liu pourrait incarner Wei Shen au cinéma, redécouvrir ce chef-d’œuvre est plus pertinent que jamais.
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