L’invention du smartphone est probablement l’une des plus grandes avancées technologiques de ces dix dernières années, parachevant avec son arrivée une nouvelle étape de l’évolution de la société humaine, qui devint alors ce que les experts dénomment une « société d’information« .
« Internet » et « smartphone » appartiennent désormais au même champ lexical, allant jusqu’à considérer que les mots “intelligent » (smart en anglais) et « connecté à internet » font partie du même champ sémantique. Ainsi, il est normal de se demander quels autres objets de la vie quotidienne pourront eux aussi devenir à leur tour « intelligents » dans les années à venir. L’individu lambda pourra y répondre, puisque la solution est dans la question elle-même, c’est-à-dire quasiment n’importe quel objet de la vie de tous les jours.
Pour ceux d’entre nous qui ne seraient pas à l’affût des dernières nouveautés en matière de technologie, et plus particulièrement de domotique, ces objets intelligents, autres que le téléphone, existent déjà, allant de la montre intelligente, en passant par la voiture, la maison, ou tout simplement la machine à café intelligente.
Mais si ces machines existent déjà, où sont-elles? Pourquoi ne les voyons-nous pas dans nos maisons ?
Les résultats d’une enquête menée durant l’Open Mobile Summit de novembre 2013, la 6ème édition d’un sommet annuel ayant pour but de développer l’expérience de l’ère de l’information ancrée dans la vie de tous les jours, montrent que cette difficulté d’intégration est due au fait que l’utilisation de ces appareils, censés rendre le quotidien plus agréable, relèverait du travail d’Hercule, aussi bien pour les concepteurs que pour les utilisateurs de ces objets, qui ne seraient alors pas aussi intelligents qu’ils ne laisseraient le prétendre. Beaucoup pensent que la cause de ce manque d’ergonomie est l’inadéquation du relais entre la machine et l’Homme, en l’occurrence le smartphone, le tout premier « objet intelligent« .
La situation actuelle se résume donc comme suit : l’individu lambda, via son smartphone, communique un ordre à un objet intelligent, disons par exemple un éclairage automatique censé s’allumer dans une situation précise (heure, présence humaine, etc.), et cela à chaque fois que cet utilisateur aura le besoin que cet éclairage s’allume, tout en considérant d’autres composantes d’ordre technique comme la gestion des paramètres du WiFi, de l’intensité de l’éclairage, etc. Cette situation remet alors en question la légitimité de l’utilisation du mot « intelligent » pour ces objets qui semblent dépendre entièrement des ordres de leur utilisateur, le smartphone devenant alors juste un « interrupteur » haut de gamme. De ce fait, les experts en la matière considèrent que cette situation devrait se passer de la manière suivante : l’éclairage automatique prend l’initiative de s’allumer quand l’utilisateur en a besoin, sans que ce dernier ait à faire passer le moindre ordre via son téléphone.
Le prochain défi qui se présente aux ingénieurs travaillant au sein de grandes sociétés telles que Google, Apple, ou encore Microsoft, est donc de faire voir le jour à une nouvelle génération d’appareils, répondant effectivement aux besoins des consommateurs d’objets « intelligents », qui rappelons-le signifie ici « reliés à internet », des objets qui ne soient pas partiellement, voire totalement dépendants des ordres de leur frère aîné (le smartphone), mais qui agiraient d’eux-mêmes, afin de faciliter le quotidien de l’Homme moderne, au lieu de lui rendre la tâche plus ardue.
Quels sont les usages et utilisations des objets connectés ?
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