Le village des irréductibles Gaulois est de retour, mais cette fois… sur Netflix !
Sous la houlette d’Alain Chabat, maître d’œuvre d’Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, la nouvelle série animée Le Combat des chefs réussit un pari de taille : faire revivre l’esprit original de Goscinny et Uderzo tout en insufflant une vague de clins d’œil culturels détonants.
Un festin de références pour petits et grands geeks
À première vue, Le Combat des chefs reprend la trame de la bande dessinée de 1966, où les chefs Abraracourcix et Aplusbégalix s’affrontent pour prouver leur légitimité.
Mais Chabat et son équipe ne se contentent pas d’adapter : ils truffent chaque épisode de références aussi farfelues que jouissives, dans la pure tradition de la satire gauloise. Fastanefurius ? Un nouveau personnage cascadeur qui carbure à la potion comme Vin Diesel à la nitro. Mileycirus ? Une cheffe romaine provocante, clin d’œil chanté à la popstar Miley Cyrus. Quant à Métadata, stratège numérique de César, son nom devient une running gag : « Bigpharma », « Wikipédia », « Bluetooth »… César n’en touche pas une, pour notre plus grand plaisir.

Chaque épisode est un terrain de jeu pour les références. En vrac :
- Panoramix qui souffle dans sa barbe en mode « Burger Quiz » (avec le jingle !),
- Un combat final avec bande-son façon Star Wars et marteau d’Abraracourcix qui revient à la Thor,
- Une foire foraine qui recycle les bruitages de Motus, Captain America et même Wallace et Gromit,
- Une attraction aquatique calquée sur It’s a Small World,
- Et même un faux message de protection des sangliers avec site web réel à la clé : Sanglier Danger.
C’est la chasse au caméo culturel, et chaque visionnage révèle de nouvelles trouvailles. Les adultes rient pour les références, les enfants pour les gags, et tout le monde y trouve son sanglier.
Nouveaux venus au village : une galerie de noms savoureux
On retrouve les figures légendaires, Astérix, Obélix, Panoramix, César, mais la série étoffe son bestiaire de personnages avec des créations aux noms toujours aussi délicieusement absurdes :
- Sucettalanix, un colosse au caractère d’enfant, doublé par Jamel Debbouze, clin d’œil à Numérobis dans Mission Cléopâtre.
- Fastanefurius, le guerrier du bitume version attelage gaulois.
- Mileycirus, qui sème la zizanie aussi bien par ses chants que par ses stratégies.
- Potus, haut responsable romain, sorte de parodie impériale à l’américaine.
- Apothika, une herboriste aux allures de sorcière techno.
- Momomotus, cité dans une scène hilarante par Potus, hommage à feu le jeu Motus.
Chaque nom est une mini-vanne, un jeu de mots franco-pop savoureux, un sport dans lequel Chabat excelle.

Astérix + Netflix = potion magique moderne ?
Avec de courts épisodes, une animation léchée, un humour toujours à mi-chemin entre le potache et l’absurde malin, la série réussit à moderniser sans trahir. Des thématiques contemporaines (la désinformation, l’amitié, la technologie) y sont distillées avec subtilité, sans jamais perdre de vue l’âme bucolique et irrévérencieuse de la BD.
Même le générique, les bruitages et les animations sont pensés comme des hommages dissimulés : chaque son, chaque image est une pièce d’un puzzle nostalgique et malin.
Au-delà du divertissement, Le Combat des chefs marque un cap : celui où les grandes figures de la bande dessinée francophone trouvent un second souffle à l’ère du streaming. Et ce, sans perdre leur essence.
Entre potion magique et easter eggs numériques, Chabat signe un retour en fanfare, en mixant amour du matériau original et clin d’œil à la pop culture mondiale.
Gaulois d’un jour ou de toujours, sortez le casque ailé et la potion à la main : le combat ne fait que commencer… et il est terriblement drôle !
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