Dans Wicked, l’adaptation cinématographique du célèbre musical, la scène la plus marquante n’est ni un solo grandiose ni un numéro spectaculaire. C’est une séquence intime et silencieuse, baptisée « Ozdust Duet », où Elphaba et Glinda dansent ensemble.
Ce moment, chargé d’émotion, dépasse les dialogues et les chansons pour capturer une connexion humaine profonde. Cette scène se déroule lors d’une fête où Elphaba, moquée pour son apparence, devient le centre d’attention.
Glinda, d’abord complice de cette moquerie, se ravise en voyant la douleur d’Elphaba. Dans un geste de rédemption, elle rejoint Elphaba sur la piste de danse et transforme sa maladresse en un mouvement à imiter. Ce simple moment change la dynamique entre les deux personnages et établit une base pour leur lien futur.
Une mise en scène minimaliste mais percutante
Le réalisateur Jon M. Chu a choisi de dépouiller cette scène des décors extravagants habituels des comédies musicales. Contrairement à ses autres réalisations, où les éléments visuels dominent, il se concentre ici sur la relation entre les deux héroïnes. Ce choix subtil amplifie l’intensité émotionnelle et recentre l’histoire sur l’amitié naissante entre ces personnages.
Chu, dont l’expérience en chorégraphie est bien connue, travaille main dans la main avec le chorégraphe Christopher Scott pour créer un langage corporel qui remplace les paroles. Les mouvements des actrices traduisent la vulnérabilité d’Elphaba et la culpabilité de Glinda. Ces émotions presque palpables, dépassent les mots.
Une émotion portée par la danse
Elphaba exprime sa douleur à travers des gestes maladroits qui traduisent son exclusion sociale. Glinda, quant à elle, choisit de briser le cercle moqueur en imitant Elphaba. Ce qui a transformé cette maladresse en une danse collective. Ce geste sincère révèle une empathie sincère et une envie de réparer les torts.
Alice Brooks, la directrice de la photographie de Wicked, qualifie cette scène de « cœur du film ». La caméra suit les expressions des actrices avec délicatesse en capturant chaque émotion. Lorsque Glinda touche le visage d’Elphaba, autrefois objet de moquerie, la scène atteint son apogée. Les larmes d’Erivo renforcent ce moment bouleversant, qui résonne bien après la fin de la séquence.
Une approche musicale revisitée
Chu prouve dans Wicked qu’une comédie musicale peut raconter des histoires puissantes sans paroles ni effets extravagants. Ce numéro épuré illustre son évolution en tant que réalisateur, lui qui a souvent privilégié l’esthétique visuelle au détriment de l’émotion. Avec « Ozdust Duet », il montre qu’il maîtrise également le langage subtil des comédies musicales.
Ce moment restera sans doute gravé dans l’esprit du public comme l’une des scènes les plus mémorables du film Wicked. À travers une simple danse, Chu et son équipe offrent une leçon sur le pouvoir de l’émotion brute et de la connexion humaine dans le cinéma musical.
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