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Les objets connectés, oui, mais pourquoi ?

Chaque année, l’institut G9 organise une réunion exceptionnelle composée d’experts.
La grande tendance étant aux objets connectés, un livre blanc a été réalisée dans l’espoir d’attirer l’attention des hommes politiques et des citoyens sur ce qui pourrait constituer une nouvelle révolution industrielle.
Très complet et ne laissant rien de côté, ce livre blanc nous dévoile ce que pourrait être notre avenir proche.

Avec les objets connectés, ils est indéniable que de nouveaux marchés vont émerger car tous les domaines de marché actuels vont être chamboulés. Il existe déjà plusieurs marchés du Machine to Machine. Luc Bretones, vice président de l’institut G9+ explique : « Après avoir bouleversé notre vision des relations humaines, le web entame une nouvelle révolution : celle de notre perception des choses. »
Il paraît donc primordial que tous les acteurs concernés devront construire un écosystème ouvert
Les objets connectés représentent une multitude de données dont les perspectives d’exploitation sur le long terme apparaissent comme sans limite.

Selon une étude réalisée par Havas Media, 81% de la population a déjà entendu parlé des objets connectés et un internaute sur deux sait ce qu’est un objet connecté.
Les cardiomètres, balances, luminaires et autres gadgets connectés disposent d’ores et déjà d’une technologie mure et accessible.
On estime à 99,4% le nombre d’objets qui seront connectés en 2020 et de nouveaux seront sans cesse inventés.

Pour Valentine Ferreol, présidente institut G9 +, les objets connectés représentent « Une nouvelle révolution industrielle qu’il ne faut pas laisser passer ».
Cette révolution concerne toutes les catégories de la population, que ce soit le grand public, les industries numériques, les entrepreneurs, les industries traditionnelles ou encore les institutions de notre pays. ( « Un pays qui perd le grand public et donc sa dimension symbolique attractive, c’est un pays qui n’innove plus. » affirme même Jean-Louis Fréchin de Nodesign.

La Santé connectée

D’ici 2015, selon Research2Guidance, 500 millions d’utilisateurs de smartphones utiliseront des applications liées à la santé. Les hôpitaux seront eux aussi connectés, par exemple les dossiers médicaux se dématérialiseront.
« Ces objets connectés marquent une vraie révolution parce que nous pourrons imaginer une nouvelle prévention. Rien depuis le dentifrice n’a été si fort », explique Eric Careel, président fondateur de .
Déjà présents sur le marché, certains objets connectés surveillent le rythme cardiaque, la tension artérielle et peuvent même accompagner des patients souffrant de maladies chroniques.
Selon la société DMD santé, 58% des seniors seraient prêts à utiliser des objets connectés si leur médecin médecin le leur préconisait.
Des limites subsistent : quel financement (privé, public) ? Quelle sécurité pour la vie privée (quid du big data par exemple) ?
« Un tournant indispensable qui prendra du temps, peut-être même 20 ans » selon Yuri Van Geest, co-fondateur de Quantified Self Europe.

La Ville Connectée (ou smart city)

Certaines villes s’emploient depuis quelques temps à devenir connectées (Nice par exemple). Les poubelles sont connectées et permettent aux professionnels de connaître leur taux de remplissage, des applications permettent aux utilisateurs de savoir si des places de parking sont disponibles et des lampadaire connectés adaptent la luminosité en fonction du passage.
Précision important apportée par Olivier Seznec, directeur stratégie technologique Cisco France : « La ville est entièrement propriétaire de ses données. »

La Maison Connectée

Nos maisons deviendront intelligentes selon six axes : sérénité, confort, énergie, maintien à domicile, bien-être et le partage de contenus.

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L’Internet des objets, ce n’est donc pas une technologie en soi mais un système complexe qui repose sur l’interopérabilité entre le stockage et le traitement de données selon différents procédés.
Il existe trois types d’objets : les objets connectés directement à internet, le machine to machine et les terminaux communicants.

Chaque objet connecté en appelant d’autres, il est très difficile de chiffrer l’ampleur que va prendre les objets connectés dans le futur, les chiffres varient entre 30 et 210 milliards.
Une chose est sure, ils marqueront un tournant dans notre société.
« L’internet des objets sera une révolution plus forte encore que celle du mobile », déclare Pascal Cagni, former .
Rafi Haladjian ajoute : « Demain tout se connectera et communiquera. Il faut que tous les secteurs et tous les politiques en parlent. »

De Nouvelles Fonctions

L’objet ne se contente plus de sa fonction « objet », il acquiert une nouvelle dimension, celle du service qu’il fournit.
D’après Eric Careel : « L’objet passe du beau et fonctionnel à un objet qui devient personnalisé et dont nous avons la possibilité de devenir co-créateur. […] C’est une réflexion nouvelle sur la fin pour laquelle [les objets] sont créés. »
L’objet se dématérialise et l’importance du design prend une nouvelle ampleur.
Un objet connecté reste néanmoins un sacré challenge. Pour preuve, la plupart des objets connectés sont issus d’entrepreneurs confirmés du web.
Si des investissements importants sont nécessaires, ceux-ci sont en baisse : les fonds pouvant venir de l’Etat mais aussi (et surtout) grâce aux entreprises privés ou aux particuliers par l’intermédiaire de sites de crwofunding tels que ou . Par conséquent, limiter ces sites peuvent être un frein à l’internet des objets.
A l’heure actuelle, nous avons à faire un open source concernant les objets connectés. Ils sont encore trop indépendants les un des autres.

Le Problème de la Cybercriminalité

A travers les objets connectés est transmise une multitude de données.
Toujours selon l’étude Havas Media, 78% des internautes pensent que cela pourrait nuire à la vie privée.
La récolte, le flux, le stockage, l’anonymisation et le partage des données représentent des enjeux à la fois économiques et sociétaux.
Il sera possible de tout savoir en temps réel sans forcément en avoir le choix.
« L’Internet des Objets permet au monde virtuel d’interagir avec le monde réel et cela crée d’énormes problèmes de sécurité » reconnaît Andrew Rose, auteur pour Forrester d’un rapport “Préparez votre sécurité pour l’Internet des Objets” publié en 2012.
Des objets connectés à un réseau sont susceptibles d’être piratés, qu’ils soient connectés entre eux ou à internet. Il est donc primordial de renforcer la sécurité en matière d’internet des objets.
« Une approche pour remettre les clés du royaume à ceux qui ont les objets chez eux pour casser l’aspect peur et sécuritaire. » affirme Laurent Boyé d’Hackable Device.

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L’Internet des Objets dans le Monde

Pascal Cagni, Former Apple GM pense qu’ « Il y a plus de potentiel dans l’Internet des Objets en Europe qu’en Amérique du Nord, tout comme nous avons 1,5 fois plus d’internautes. »
Si les Etats-Unis sont tout en haut de la pyramide, grâce notamment à la Silicon Valley, l’Allemagne n’est pas en reste puisqu’elle affirme vivre sa 4eme révolution industrielle.
En Asie, la Corée du Sud reste très performante grâce à ses géants qui sont soutenus par l’Etat et grâce à sa connectivité étendue alors que la Chine espère devenir le premier pays en terme d’Internet des Objets.
L’Union Européenne quant à elle avance doucement sur la sécurité mais manque encore de repères.
« Depuis le rachat de Nokia, l’Europe a officiellement perdu son dernier bastion dans la bataille du mobile. Il sera crucial de ne pas perdre la prochaine bataille, celle de l’Internet des Objets. » selon Pascal Cagni, Former Apple GM, VP Europe Middle East India Africa.

L’Internet des Objets en France

Si la France se tourne de plus en plus vers l’Internet des Objets, il reste quatre points à améliorer selon Eric Careel :
– rapprocher les différents acteurs,
– financer des usines,
– favoriser innovation ds commande publique,
– faire adhérer les Français à ce secteur.
Pascal Cagni affirme même que « la France a une vraie carte à jouer : nous avons des ingénieurs talentueux, des fabricants majeurs de composants, ainsi que de potentiels leaders mondiaux comme , ou Withings. Preuve que quelque chose se passe : le nombre de levées de fonds supérieures à 5 millions de dollars est le plus fort d’Europe ».
Nous avons la chance de disposer en France d’entreprises ou startups parmi les plus innovantes au monde. On pense notamment à Delta Drone, Netatmo, Sen.se ou encore Withings.
Medissimo, Sen.se et Netatmo ont même été récompensés au dernier Consumer Electronics Show de Las Vegas.
La France présente également l’avantage d’avoir une couverture réseau exemplaire.
Une telle révolution ne peut se faire sans un intérêt prononcé du grand public. Les français sont amateurs d’objets connectés, selon l’étude Havas Media, 71% des sondés pensent qu’ils amélioreront la vie au quotidien.
Toutes les conditions ne sont pas encore réunies en France. Les couts de production en France restent trop importants, les cadres juridique et financier sont encore instables et on note un manque d’entrain de la plupart des grands industriels même si des exceptions existent (Scheider Electric, SFR, Suez, Veolia, Orange).

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L’avenir nous dira si le message de G9 a été entendu et si la France exploitera ses prédispositions pour profiter pleinement de ce qui constituera à coup sur une révolution technologique et industrielle.

En attendant ces divers éléments de réponse, on peut d’essayer d’aller plus loin en évoquant certaines perspectives et autres secteurs d’activités non exploités.

Ces milieux inexploités

L’éducation pourrait constituer un des fers de lance de l’internet des objets. On imagine sans grandes difficultés la possibilités de fournir aux élèves des objets connectés en liaison permanente avec celui du professeur et celui des parents ou même un remplacement des cahiers par un objet connecté qui indiquerait en temps réel au professeur la bonne tenue ou non du cours, les résultats aux exercices etc.
La restauration sera sans doutes affectée par l’internet des objets. Pourquoi pas disposer de tablettes en guise de menue qui transmettront les commandes en temps réels aux cuisiniers ou permettrait aux clients de réaliser eux même leurs cocktails en choisissant les ingrédients qui seraient transmis à un robot (il existe déjà un robot qui réalise des cocktails automatiquement).
Le secteur lié au transport routier peut devenir un enjeu majeur pour l’internet des objets. Un tracker permettant d’évaluer la fatigue et de prévenir en cas de somnolence les chauffeurs routiers pourrait sauver de nombreuses vies.
L’univers du cosmétique n’est pas encore concerné par l’internet des objets. Il faudra surement attendre encore un peu avant de pouvoir modifier la couleur de son mascara, de son fond de teint ou de son rouge à lèvres par une simple commande vocale.
La mode est elle aussi encore à l’écart de ce phénomène mais qui n’a jamais rêvé d’avoir un t-shirt auto-nettoyant, de pouvoir ajuster la taille, la couleur ou le logo de ses vêtements fétiches ou encore, pour mesdames, agrandir ou rétrécir la taille de ses talons grâce à une application dédiée ?
Enfin, sujet qui nous concerne (presque) tous, la sexualité. S’il existe d’ores et déjà une application permettant d’avoir des conseils et de réaliser une sex tape éphémère, baptisée Sex With Google Glass, ou encore un sextoy contrôlé par smarpthone (OhMiBod), on peut imaginer que le préservatif devienne un objet connecté dont on changerait la couleur ou le goût à notre convenance, ou que les amateurs de poupées gonflables puissent les modifier selon leurs fantasmes du moment.

Certes, nombre de ces exemples peuvent paraître saugrenus, voire improbables, et c’est tout à fait volontaire, il n’en reste pas moins qu’il y ait fort à parier que de tels innovations deviennent réalité un jour. Certaines d’entre elles dépasseront même, et de loin, notre imagination actuelle.

Toute nouveauté s’accompagne d’inquiétudes

Inquiétudes parfois avérées et qui peuvent vite se transformer en dérives. Si la plupart des objets connectés sont destinés à améliorer le quotidien de leurs utilisateurs, d’autres pourraient être sujets à polémiques. Certains employeurs n’hésiteront pas à doter leurs employés, avec ou sans leur accord, de tracker d’activités pour les surveiller régulièrement. De la même manière, les déplacements des commerciaux pourront être épiés par l’intermédiaire de tracker placés sur les véhicules de fonction.
Et si, lors d’un entretien d’embauche, votre employeur vous demandait un rapport de vos activités via un tracker pour surveiller votre hygiène de vie. On peut même aller plus loin en imaginant des toilettes qui testent votre urine, un interphone qui analyse votre souffle, pour ensuite transmettre les éventuelles traces de substance illicites au responsable du recrutement.
Quid des données qui pourrait être falsifiées, des voitures connectées qui seraient piratées etc.
Ces éléments sont à prendre très au sérieux et nul doute que des mesures seront prises au fil des années pour limiter ces dérives.

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Comment apprivoiser l’internet des objets ?

Les particuliers et professionnels s’intéresseront de près à ces problèmes de cybercriminalité.
En ce qui concerne les débutants et néophytes, il semble propice de ne pas se précipiter.
Lors du lancement d’une nouvelle gamme de produits, on conseille généralement d’attendre quelque peu car des bugs et problèmes liés à la conception apparaissent souvent peu après.
De plus, les prix sont souvent très élevés dans les premiers mois, prix qui baissent assez rapidement. Les prix peuvent se stabiliser mais les fonctionnalités sont quant à elles plus importantes. De plus, les capacités ne sont pas totalement exploités dès le début. Pour preuve, comparez la qualité des jeux vidéo entre le lancement d’une console (PS2 par exemple) et la fin de sa commercialisation.
Une phase de transition est inévitable pour tout nouvel objet.

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