Imaginez que vous vous rendiez à une réunion de famille et que vous vous souveniez d’un être cher qui est décédé. En ouvrant une application, il est actuellement possible de répliquer un défunt. C’est une technologie alimentée par l’IA, avec laquelle vous pouvez avoir une conversation avec quelqu’un après sa mort.
Il est possible de poser des questions à l’application et elle vous répond. La voix de la personne peut même sembler plus vraie que nature. Voici ce qu’il en est.
Une IA qui fait suite à d’autres mais pas après la mort
Des outils d’IA comme Character.AI ont séduit les utilisateurs en leur proposant de simuler la personnalité de célébrités actuelles et historiques. D’autres outils de clonage de voix, comme ElevenLabs et Respeecher, ont démontré que l’IA peut imiter la voix des gens de manière incroyablement efficace. Parallèlement, MyHeritage transforme de vieilles photos en vidéos animées. Mais Life’s Echo vise quelque chose de plus morbide.
Les simulations d’IA après la mort deviennent de plus en plus courantes. Et Life’s Echo est plus complet que la plupart des autres.
L’IA peut garder une personne morte en vie, rêve ou réalité après la mort ?
La société Life’s Echo utilise l’IA pour créer des avatars virtuels de personnes décédées. Le processus est simple. La voix du défunt est clonée en ayant son accord de son vivant et l’IA la transforme.
Selon son PDG, Life’s Echo permettra aux générations futures de s’intéresser et d’apprendre des détails intimes et très importants sur la vie passée des membres de leurs familles. Mais le fait de retenir les morts dans le monde des vivants est assez polémique.
En effet, il s’agit d’un concept indéniablement inquiétant. Imaginez votre moi virtuel s’appuyant sur ces entretiens pour transmettre qui vous étiez et comment vous étiez à des personnes qui ne naîtront pas avant longtemps. Il est désagréable d’imaginer votre voix, vos souvenirs et votre personnalité distillés dans un algorithme disponible à tout moment pour une discussion posthume.
Comment cela fonctionne ?
A proprement parler, une enquêtrice IA nommée Sarah mène 5 entretiens de 45 minutes avec la personne qui veut que sa voix perdure après sa mort. L’IA pose des questions sur l’enfance, la famille, sa carrière, sa vie amoureuse. Bref, on peut dire que ce sont tous les aspects importants de l’existence d’une personne.
Ensuite, Sarah peut poser plus de 1 000 questions qu’elle tient de sa base de données. Cela est censé encourager l’interviewer à partager plus de détails personnels. C’est presque comme une thérapie vu qu’il s’agit d’un entretien décontracté en plus d’être conversationnel. Mais en y pensant bien, il y a une touche d’après-vie numérique.
Une fois les sessions terminées, les conversations sont transcrites et l’IA. Puis l’IA construit un modèle unique de vous qui est censé vous représenter après la mort. C’est votre « écho IA ».
Elle en fait un « fantôme numérique » qui connaît toutes les informations sur la vie d’un défunt. De son premier jouet au montant de sa première paie en passant par ses sentiments ressentis le jour de la naissance de son enfant, l’IA répond correctement. Et cela se fait avec la voix de la personne décédée et ses propres mots.
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