Avatar 3, « De feu et de cendres », referme un chapitre épique sur des choix moraux surprenants et un sort laissé en suspens, notamment la fin de Quaritch.
Alors que Jake et Neytiri survivent de justesse à la bataille finale, c’est le sort du colonel Quaritch qui intrigue. Sa chute vertigineuse laisse planer le doute. Une fin qui privilégie les questions aux réponses toutes faites. C’est pourquoi, elle relance magistralement la saga. De ce fait : décollage immédiat pour l’analyse !
Comment se termine le grand affrontement dans « Avatar : Cendres et Feu » ?
Le troisième volet de la saga culmine avec une bataille titanesque. Jake Sully, redevenu Toruk Makto, unit les clans Na’vi contre les « Gens du Ciel ». Alors que la victoire semble à portée de main, le colonel Quaritch et son alliée Varang, chef du clan des Cendres, renversent la situation avec des renforts. Neytiri et Jake sont gravement blessés, laissant leurs enfants – Lo’ak, Kiri, Tuk – et Spider se débrouiller seuls.
Pour sauver la situation, Kiri, Spider et Tuk utilisent leurs liens neuraux (kuru) pour implorer l’aide d’Eywa. La déesse planétaire répond en mobilisant des créatures marines, permettant une contre-attaque décisive. Dans la mêlée, le chasseur Scoresby est tué par un Tulkun, et la Générale Ardmore périt dans une explosion. Ronal, chef du clan Metkayina, succombe à ses blessures après avoir donné naissance à une fille, confiant le bébé à Neytiri.
Quel est le sort final du colonel Quaritch ?
Sinon, l’affrontement personnel entre Jake et Quaritch prend un tour inattendu. Lorsque Spider, le fils biologique de Quaritch, est en danger, ce dernier saute pour le sauver. Jake se retrouve à secourir les deux hommes, instaurant une trêve forcée. Quand Neytiri, Tsireya et Lo’ak arrivent, prêts à en finir avec Quaritch, Jake les arrête. Profitant de cette ouverture, Quaritch plonge dans le vide depuis l’île flottante, son destin restant délibérément inconnu. La fin laisse planer le doute sur sa survie et son possible retour.
Pourquoi James Cameron a-t-il totalement réécrit le final du film ?
Dans une révélation fascinante, James Cameron a expliqué avoir remanié en profondeur le climax du film lors de la post-production. Le scénario original prévoyait que Jake Sully arme les clans Na’vi avec des armes automatiques pour un affrontement conventionnel. En le visionnant, Cameron a eu une prise de conscience : cette approche reproduisait le schéma historique de la colonisation, qui consistait à armer les tribus les unes contre les autres.
« Je ne peux pas laisser Jake faire la même chose », a-t-il déclaré. Cette réflexion morale, nourrie par son engagement aux côtés des peuples autochtones d’Amazonie dans les années 2010, l’a poussé à repenser la résolution du conflit.
Quel message moral Cameron voulait-il vraiment porter ?
Le réalisateur a donc remodelé le final autour d’une idée centrale : la victoire ne peut pas venir d’une simple inversion des rôles entre oppresseur et opprimé utilisant les mêmes méthodes. Le film explore plutôt la force de la résistance unifiée et spirituelle, incarnée par l’appel à Eywa.
Il refuse d’offrir une réponse simpliste à la question de la légitimité de la violence, laissant le débat ouvert. Comme le dit Cameron lui-même : « Je ne prétends pas avoir toutes les réponses… Je laisse le débat moral pour plus tard. » Le vrai héros, semble-t-il, est un ensemble de valeurs – la famille, la connexion, la préservation de la vie – plutôt qu’un individu.
Que nous réserve l’avenir de la franchise après cette fin ?
La conclusion ouvre plusieurs portes. D’abord, la réconciliation fragile entre les mondes, symbolisée par la trêve de Jake avec Quaritch pour sauver Spider. Ensuite, l’intégration spirituelle de Spider, qui, guidé par Kiri, rencontre dans le monde des esprits les ancêtres Neteyam et Grace Augustine.
Enfin, le destin de Quaritch, laissé en suspens, et la naissance du bébé de Ronal confié aux Sully, assurent la continuité des liens entre les clans. Alors que le film se termine sur la chanson « Dream As One » de Miley Cyrus, James Cameron admet qu’il travaille sans certitude sur la suite. Il est conscient que chaque film doit être un succès colossal pour justifier le suivant. Mais une chose est sûre : Pandora est le miroir de nos propres luttes. Et cet univers n’a pas fini de nous questionner.
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