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L’arboriculture veut se mettre à la robotique

Robot cueilleur arboriculture fruitière

Le secteur arboricole fruitier demande sa part de l'aide à l'innovation promise par le gouvernement. Le but de ce financement est la création d'un robot cueilleur pour résister à la concurrence européenne en réduisant les coûts de main-d'oeuvre.

La France a été le premier pays européen à développer un robot dédié à la cueillette. C'était au début des années 2000. Mais Magali – c'est le nom du robot cueilleur – coûte trop cher, abîme les arbres : les arboriculteurs n'en veulent pas.

Aujourd'hui, la France est devancée par l'Italie et la Pologne dans la culture de pommes et se voit concurrencé dans la vente d'autres fruits. Il faut baisser les coûts de l'arboriculture fruitière et pour cela, baisser les coûts de main d'oeuvre, qui représentent plus de la moitié du prix d'un fruit. Il est temps de créer un robot cueilleur digne de ce nom.

“Casser des arbres” pour obtenir un parfait robot cueilleur

Le Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes (CTIFL), dispose de cinq vergers expérimentaux : l'un d'eux, la station fruitière de Lanxade, va accueillir un programme de robotisation de l'arboriculture.

“Lasers, caméras, capteurs sensibles, les technologies d'évitement ont bien progressé depuis dix ans”, observe aux Echos Ludovic Guinard, directeur général délégué du CTIFL, “on va casser des arbres, mais le but ultime, c'est que le robot soit aussi agile qu'un cueilleur”.

Besoin d'entrepreneurs et de l'État

L'investissement du projet, qui permettrait à l'arboriculture de rattraper son retard technologique, est de 8 millions d'euros. Mais, comme l'explique Ludovic Guinard : “il n'y a pas d'innovation sans entrepreneur qui s'en empare”.

Robot cueilleur arboriculture fruitière

Il n'y aura pas non plus d'innovation si l'État n'investit pas. “Il nous faut notre part des fonds à l'innovation de 1,2 milliard d'euros annoncés par M. Macron”, explique aux Échos Luc Barbier, président de la fédération nationale des producteurs de fruits et légumes.

Après le robot cueilleur, augmentation de la réalité arboricole

Viendra peut-être, après le robot cueilleur, la réalité augmentée dans les champs d'arboriculture fruitière. « Ce qui se détache, c'est l'agriculture en temps réel. Dans son verger, l'arboriculteur équipé de lunettes de réalité augmentée va savoir d'emblée quelle branche tailler, quel fruit éclaircir en fonction des données », observe, toujours aux Échos, Laurent Ligonnière, directeur technique de Dalival, un fournisseur de plants.

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