Les objets connectés et les nouvelles technologies peuvent avoir pour vocation d’améliorer nos méthodes pédagogiques, cependant par rapport à d’autres secteurs comme celui de la santé, le milieu de l’enseignement semble délaissé par le marché de l’Internet of Things. Même si pour l’instant l’activité économique reste inexistante, beaucoup d’entreprises, mais également le gouvernement se rendent peu à peu compte de l’énorme potentiel résidant dans la branche éducative et scolaire.
Dès l’école primaire
Le gouvernement a notamment dix projets d’e-education depuis la fin de l’année 2014, dont pas moins de six rien qu’à école élémentaire ! Petit à petit, nos les bons vieux livres et cahiers que nous avons durant des générations disparaitront, au profit de plateforme et d’ouvrages numériques. Comme l’estime le ministre Benoît Hamon, « l’école ne peut plus ignorer l’importance du numérique », voilà donc pourquoi cette année, le codage informatique a été mis en place dès l’école primaire. Avec quatre fois moins d’ordinateurs au collège que chez nos voisins européens, il semblerait que le gouvernement est enfin décidé de prendre le train de la technologie en marche, mieux vaut tard que jamais me direz-vous. Afin de former au mieux et certainement pour que le plus grand nombre en bénéficie, les matières concernant la technologie et l’informatique seront donc enseignées dès l’école primaire, du moins pour les « premiers contacts ». Ces derniers s’effectueront grâce à la mise en place, de plateforme éducative comme Edumaw et de livres numériques comme Linum, mais aussi grâce à des jeux sérieux pour un apprentissage plus ludique, de la lecture et de l’écriture.
Cependant une récente étude de l’OCDE, a démontré que l’utilisation de l’ordinateur au domicile a plus d’impact positif sur les résultats scolaires, que son utilisation en classe.
Une formation pour l’avenir
Avec le développement mondial de l’IoT, du Big Data et de toutes ses technologies liées aux objets connectés, il sera presque impossible pour la nouvelle génération de ne pas être en rapport constant avec ses dernières. Enseigner l’informatique, et faire étudier dans un milieu numérique les futurs travailleurs de la société sera un avantage non négligeable, puisqu’ils seront par la suite totalement opérationnels dans le milieu professionnel. « Tous les nouveaux métiers nécessitent des compétences numériques, il y a donc urgence à faire évoluer l’École. Aujourd’hui, 97% des familles avec enfants ont un accès Internet au domicile : la fracture numérique n’est plus un problème d’équipement, c’est un problème culturel : quand on sait l’utiliser à bon escient, Internet démocratise l’accès à la connaissance », explique Jean-Michel Fourgous, docteur en psychologie sociale et ingénieur de recherche à l’Education nationale. De plus, il faut prendre en compte l’immense changement en cours chez les étudiants, ces derniers ont compris que l’avenir serait certainement plus simple avec les connaissances requises dans les domaines technologiques, et voilà donc pourquoi, de plus en plus d’entre eux choisissent les formations liées à l’informatique ou à l’ingénierie. En intégrant une initiation de ses secteurs dans le tronc commun, l’État veut s’assurer de l’équité absolue, afin d’offrir le plus de chances au plus grand nombre.
« Le numérique est un accélérateur de changement et un démultiplicateur d’intelligence collective pour la société de demain. C’est le premier acteur de la croissance mondiale, premier créateur d’emplois en France : un demi million d’emplois seront créés ainsi d’ici 2015″, indique Jean-Michel Fourgous.
Le manque d’enseignant
En effet, le manque de nouveaux membres dans le corps professoral a sûrement forcé quelque peu la main au gouvernement. Plus d’élèves et moins de professeurs, voilà certainement l’une des raisons fondamentales de l’avancée du numérique dans le système scolaire. L’État a non seulement compris qu’il fallait rapidement combler le manque de matériel technologique dans les écoles, mais qu’il fallait également trouver une solution alternative, face à la baisse considérable de candidat et de poste dans l’éducation nationale. S’il y a plus d’élèves et moins de profs, il faut aider ces derniers à ne pas se laisser submerger, et c’est à cet instant que l’entrée du numérique peut s’avérer très intéressante. De plus, les enfants étant très facilement attirés par les objets numériques, pourraient peut-être faire plus acte d’assiduité dans certaines situations, notamment au collège il peut parfois être difficile de faire régner l’ordre.
Plus attentif que l’être humain
Les objets connectés ne feraient peut-être pas forcément de bon pédagogue, cependant il pourrait servir de « surveillants » supplémentaires lors des examens. Par exemple cette année, la Chine s’est servie de la technologie des drones pour surveiller les épreuves lors du Gaokao (le Baccalauréat en France). Ils devaient grâce à de petits capteurs, intercepter toutes communications sortantes du bâtiment durant l’examen. Même si ce dispositif n’est pas efficace, le but était bien là de dissuader les éventuels resquilleurs, toujours plus imaginatifs.
Si cette opération peut sembler quelque peu abusive, d’autres appareils comme des caméras connectés, pourraient servir également durant les épreuves, afin d’enregistrer ce qui pourrait échapper aux examinateurs.
D’une grande aide dans certains secteurs
Récemment, Microsoft a posté une vidéo sur YouTube, dans laquelle nous pouvions avoir un aperçu, de ce que seraient les études de médecine avec ses lunettes de réalité augmentée HoloLens. Grâce à ses dernières ainsi qu’à des projections holographiques en 3D, les étudiants et les professeurs étaient capables de voir l’anatomie du corps humain en détail, mais aussi de créer diverses simulations ! L’utilisation des objets connectés et plus particulièrement des lunettes de réalité augmentée pourrait être utile dans bien des domaines, notamment l’histoire, mais aussi toutes les matières nécessitant une exploration minutieuse et des recherches poussées. Dernièrement, la NASA s’est servie du casque HoloLens pour former ses astronautes dans l’espace !
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